Pourquoi plus de sanctions ? Les officiels lyonnais justifient ces mesures.

Pour Jérôme Mayet, ingénieur de la DDE, l’objectif porte sur la réduction des accidents. "Pour moi, peu importe le nombre de gens qui se feront prendre, ce qui compte c’est la réduction des vitesses constatées". Un point de vue qui semble bien angélique car ce type de dispositif devrait permettre de substantielles rentrées d’argent.

Toujours selon le discours officiel : "Nous sélectionnerons en priorité les axes accidentogènes. L’avantage du dispositif c’est qu’il fonctionnera la nuit, là où les vitesses relevées sont quasiment systématiquement au-dessus de la limite fixée sur le tronçon concerné. Si le système est performant sur les infractions liées à la vitesse, ce ne sera pas mal. Mais nous pensons que cela aura aussi des effets induits, notamment sur le respect des distances de sécurité."

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Ces contrôles systématiques seront prévus pour être réguliers en terme d’espacement afin d’avoir "un effet de nombre. Mon souhait est qu’ils soient visibles pour être réellement dissuasifs". Un discours qui change des pratiques en cours depuis vingt ans en matière de contrôle de vitesse. Il conclut : "Ce système a aussi pour but de "calmer" les habitués des parcours qui, par routine, conduisent de plus en plus vite, de plus en plus près, sur leurs trajets quotidiens. De plus, ils sont moins sensibles aux contrôles conventionnels car ils finissent par en connaître les emplacements. Un système permanent sera efficace."

Mais la grande information tient au fait que l’objectif technique est de pouvoir verbaliser aussi bien les poids lourds que les voitures de tourisme ! Une sacrée gageure technique car le système optique doit pouvoir identifier du premier coup le gabarit du véhicule auquel il a affaire et garder en mémoire la consigne de vitesse limite auquel il correspond !

Pour l’ingénieur de la DDE du Rhône : "Il n’y a aucune expérience comparable actuellement en terme d’ampleur".