« Les carburants maritimes ont une teneur en soufre plus de 3 000 fois supérieure à celle des carburants utilisés par les voitures et les camions », c'est ce qu'affirme un responsable de France nature environnement. Avec l'ONG allemande NABU, FNE tentait de sensibiliser, depuis le port de Marseille, le monde aux dangers des émissions polluantes maritimes, et pour cause.


Selon une étude publiée au début de l'été en Allemagne par le centre de recherche sur l'environnement allemand et l'université de Rostock, 60 000 décès par an en Europe sont dus aux émissions maritimes, avec un coût estimé à 58 milliards d'euros annuels. C'est évidemment énorme, et cela souligne l'impact du transport maritime, qui, s'il est bien plus faible en nombre de transporteurs que le routier, émet des quantités énormes de polluants, en particulier les oxyde d'azote, mais aussi et surtout les oxyde de souffre.


Cela est dû à l'utilisation d'un dérivé du pétrole, le fioul lourd. Très visqueux, et issu des premières coupes du brut, le fioul lourd doit passer par plusieurs étapes pour être utilisé par les bateaux (afin d'éliminer les boues, l'eau et le souffre, même si pour ce dernier, il en reste souvent en quantité non négligeable). Un produit lourd et polluant qui n'est pourtant même pas taxé, alors que les carburants des pompes pour les véhicules routiers subissent les plus fortes taxes, notamment en France...