Certes, ce ne sont pas les ventes du RCZ R qui vont améliorer notablement les finances de PSA mais un échec de ce véhicule image par excellence signerait probablement la fin des voitures sportives chez Peugeot pour quelques années. L'objectif du RCZ R n'est donc pas de remettre les comptes de Peugeot dans le vert de façon directe mais de redorer une image qui manquait de peps ces dernières années en proposant un véhicule radical qui répond sans compromissions aux objectifs de sportivité qui lui étaient assignés. Et en démontrant que Peugeot est capable de faire la nique aux Allemandes concurrentes, le RCZ R fera beaucoup de bien indirectement, n'en doutons pas.

Les essais presse sont globalement très positifs, chez nous comme chez nos voisins anglais, et Peugeot a choisi d'en commercialiser entre 300 et 350 exemplaires outre-Manche cette année. Rançon de ce bon accueil, en seulement 2 semaines, 200 pré-commandes sont arrivées sur les bureaux de la filiale anglaise de Peugeot qui admet que les ventes vont largement dépasser les attentes.


Toutefois, la production du RCZ R n'étant pas extensible, il n'est pas question d'augmenter en masse l'allocation, histoire de ne pas saturer le marché et ainsi faire baisser la valeur résiduelle d'une auto que Peugeot estime être très spéciale. Peu de voitures de démonstration seront proposées pour ne pas créer un stock trop important de voitures d'occasion récentes qui là aussi auraient une incidence sur la valeur du RCZ R. Peugeot veut contrôler au maximum la diffusion de la voiture de série la plus puissante jamais créée par le Lion et répondre à la stricte demande, pas plus. Les délais risquent donc de s'allonger.