C'est Le Temps, quotidien helvète, qui nous l'apprend : les Suisses achètent bien plus de Dacia que de Porsche ou de Seat ! La Suisse qui reste un pays singulier a des pratiques automobiles qui ne ressemblent guère à celles de leurs voisins. Le diesel n'a pas la cote, la proportion de véhicules Premium y est impressionnante, on y vend des modèles que l'on ne voit pas ailleurs en Europe, bref, la Suisse est un îlot de résistance au milieu d'une Europe diésélisée et populaire. Toutefois, le quotidien note que le marché automobile local a un point commun avec celui des pays limitrophes : l'appétit nouveau pour les autos low-cost et notamment Dacia !


En 7 ans, le quotidien explique que la part des ventes de Dacia chez Renault est passée de 0 à 30% et qu'en Suisse, 1 auto vendue sur 50 arbore le logo de la marque roumaine, Dacia ayant atteint une part de marché de 1,9%. En 2012, Dacia a déjà vendu plus de 4000 voitures, le record de 2011 (6205 ex) est en ligne de mire. Certes, cela reste loin des 10,5% de parts de marché de VW ou même des 5% de Renault mais c'est mieux que Seat (1,8%), Mitsubishi (1,7%), Porsche (0,7%) ou encore Alfa Romeo (0,7%).


L'analyse du journal est intéressante car elle rapproche la success story de Dacia en Suisse à celle qu'a connue Toyota il y a 20 ans et celle que connaîtront probablement les marques chinoises et indiennes dans quelques années. Ceci signifie simplement que le statut de marque low-cost qui colle à la peau de Dacia devrait petit à petit disparaître et que le développement de la marque n'en est qu'à son début. Et comme jusqu'à présent (et ce sera encore plus le cas dans le futur), la différenciation entre Renault et Dacia fonctionne plutôt bien, la très faible cannibalisation entre les 2 enseignes devrait permettre aux 2 marques de se développer de façon complémentaire.