Il y a tout juste cinq mois, le gouvernement français privatisait les autoroutes. Aujourd'hui, les noms des repreneurs des sociétés d'autoroutes françaises ont été officiellement dévoilés, mercredi matin, par un communiqué de presse émanant du ministère de l'Economie.

APRR (Autoroutes Paris-Rhin-Rhone) est attribué au tandem constitué du français Eiffage et du fonds australien Macquarie. Ils ont été préféré à un consortium formé du groupe italien Autostrade et de la Caisse des dépôts (CDC). Le groupe espagnol Cintra, le mieux disant financier pourtant écarté, envisagerait de déposer un recours, selon Les Echos.

La Société des autoroutes du nord et de l'est de la France (Sanef) est, elle, reprise par le groupe associant le concessionnaire espagnol Abertis à des investisseurs français (Axa, CDC, Prédica, famille Peugeot), et Autoroutes du Sud de la France (ASF) par le français Vinci, seul candidat. ASF a précisé que l'Etat vend ASF au prix provisoire de 50 euros par action.

Cet apport financier devrait rapporter entre 14,8 milliards d'euros à l'Etat et contribuer à son désendettement, selon le ministère des Finances. Quatre milliards d'euros seront versés à l'agence de financement des infrastructures de transport de France.

"Ce processus a permis de valoriser dans de très bonnes conditions le patrimoine public (...)", a souligné le ministère. "Les acquéreurs retenus sont ceux dont les offres sont apparues les mieux disantes à l'issue de l'analyse multi-critères opérée en application du cahier des charges". La cession définitive de ses parts devrait intervenir "début 2006".

Il est bien entendu et malheureusement fort dommage que ce communiqué ne nous apporte aucune indication sur la futur et probable augmentation de nos chers péages autoroutiers.