Des chercheurs ont travaillé au sein de deux groupes distincts "nouvelles connaissances" et "technologies" pour le troisième Programme de recherche et d'innovation dans les transports terrestres (2002-2007). La santé et la sécurité routière faisaient partie des priorités de ce Prédit 3. Ils se sont réunis en colloque au siège parisien du CNRS. Le spécialiste des politiques publiques Claude Gilbert, le président du groupe "nouvelles connaissances", indique : "Nous avons la conviction qu'une nouvelle gouvernance de la sécurité routière s'impose. Nous avons les compétences pour la construire." Parmi les propositions : une agence indépendante d'expertise, d'évaluation et de débat public.

Afin de faire progresser la prévention, les chercheurs pensent que le moment est venu de l'élargir. Les conducteurs ne seraient ainsi plus perçus comme les seuls reponsables : cette responsabilité serait partagée avec l'ensemble de ceux qui contribuent au système de circulation : la puissance publique, les constructeurs automobiles, les gestionnaires des routes... Le Prédit 3 évoque la santé publique avec la création d'un réseau scientifique européen, sur la double question de la vigilance et de l'attention. Les pathologies du sommeil : un problème de santé publique dont le lien avec la question de la sécurité routière est très marqué.

Le Prédit 3 met en avant l'éducation routière et la formation des conducteurs. Un appel à propositions sur "l'économie de la sécurité routière" a été lancé : les travaux correspondants vont ainsi se poursuivre dans les mois qui viennent. Espérons que le futur Prédit 4 dont la définition est aujourd'hui en cours, poursuive et amplifie cette dynamique.

Source : Association Prévention Routière