Dans cette nouvelle guerre des gangs, les deux parties se montrent inflexibles.

Les verts revendiquent haut et fort le caractère puéril de leurs actions. "Elles ont plus d'effet médiatique que n'importe quel communiqué, étude, groupe de réflexion ou palabres politiques".

Christophe Delabre, Président de la FF-4x4 (qui compte plus de 1200 adhérents) a accepté de s'exprimer fermement à propos de cette nouvelle pratique. "On comprend mal cette campagne de dénigrement envers les 4x4 chapotée par l'adjoint au maire (vert) de Paris, Denis Baupin et l'ADEME. Ces personnes ont montré du doigt le 4x4 et les militants ont fait le reste. Ce sont des comportements qui incitent à la haine et à la discrimination à l'égard de toute une population."

Les Dégonflés mettent les 4x4 sous pression

La FF-4x4 peste contre ces méthodes et alerte les propriétaires sur les risques qu'encours un dégonflage en règle. "Ces méthodes sont dangereuses et mettent en péril la vie de l'automobiliste. Un pneu dégonflé, même de 800 grammes, et au premier virage c'est l'accident. Ces méthodes mettent en danger la vie d'autrui." De son côté, le courant belge "Flagadas" rétorquent en s'appuyant ironiquement sur le code de la route. "Le code de la route stipule que le conducteur doit, avant de l'utiliser, s'assurer du bon fonctionnement de son véhicule. Nous l'y aidons grâce au tract que nous laissons systématiquement."

Une chose est certaine. Ces actions ont pour unique but d'être remarqué. Mais le propriétaire de 4x4 lambda ne semble pas apprécier la blague. Les Flagadas tempèrent en précisant être "conscients des désagréments provoqués par leurs actions pour les propriétaires de ces véhicules". Le manuel du parfait Flagada, code d'honneur du mouvement, dénoncent d'ailleurs toute dérive. "Toutes crevaison, rayage de carrosserie, destruction de vitre et autres dégradations disqualifient à l'obtention du label et génèrent l'opprobre de la part de l'Ordre Flagada !", peut-on lire sur leur site web.

Les Dégonflés mettent les 4x4 sous pression

En cas d'incident. Par exemple si le propriétaire surprend un membre du commando en plein dégonflage ou maculage de boue. Les consignes sont formelles. "Fuir et n'opposer aucune résistance". Interpellés par les forces de l'ordre à de multiples reprises, ces membres actifs risquent pour l'instant peu de représailles judiciaires. Une petite nuit au vert au poste de police. "Actuellement ces personnes ne risquent rien aux yeux de la loi. C'est la raison pour laquelle nous allons saisir un député pour qu'il soumette un projet de loi à l'assemblée national pour que ces pratiques soient considérées comme des délits." Les amoureux des 4x4 contre-attaquent. La guerre des clans est lancée.

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