France, Ford ou V, autant de formules de promotion qui sont arrivées à point nommé pour faire souffler un vent de jeunesse dans le sport automobile. Préméditée ou simple concours de circonstances, leur naissance et le temps de leurs vertes années font cohabiter grandes et petites histoires.

A l'aube des années soixante, la course en circuit fait figure de rêve impossible pour la plus grande majorité d'apprentis pilotes. Bien sûr, ici et là des écoles de pilotage voit le jour et mais seuls les heureux lauréats reçoivent le passeport magique pour une saison de formule 3. Pour les autres, des monoplaces dépassées, des galères de tous les instants où l'obstination finit ar céder le plus souvent au découragement. Pas de fortune, point de salut ! Pourtant, face à cette situation de crise et à l'impuissance des Fédérations, constructeurs et pétroliers vont tenter d'apporter des solutions. Si la démarche ne manque ni de générosité, ni de sincérité, elle n'est cependant pas dénuée de toute arrière pensée commerciale. Les chaînes des constructeurs automobiles tournent à plein régime et les station services se multiplient sur les routes des vacances.

Dans cette civilisation de la "bagnole" du gadget publicitaire, le sport automobile devient soudain un formidable vecteur de communication. Il faut dynamiser une image, une marque, un produit pour séduire toute une nouvelle et jeune clientèle issue du "baby boom de l'après-guerre. Aux Etats Unis, Ford l'a bien compris en accompagnant le lancement de la Mustang par le plus ambitieux programme sportif de tous les temps. La Grande-Bretagne en récupérera quelques "grosses miettes qui lui permettront de lancer en 1967 la Formule Ford. Une frmule de promotion bon marché qui deviendra en peu de temps une véritable pépinière de champions et inondera le monde entier. En France, après l'initiative limitée de la Coupe des Provinces en 1964, c'est Renault qui réagit le premier en lançant la Coupe Godini (voir Auto Retro n°192) qui va mettre le pied à l'étrier à des dizaines de pilotes à partir de 1966. Deux ans plus tard, la Régie et Elf iront plus loin en apportant leur soutien à la Formule France,qui éclipsera les autres formules et s'érigera bienôt en véritable institution. Les monoplaces à moteur Gordini aideront non seulement quelques pilotes à repartir du bon pied mais contribueront à long terme au renouveau du sport automobile français. L'Europe du nord misera quant à elle, longtemps sur la formule V importée des Etats-Unis mais la rusticité de ces monoplaces limitera sérieusement son rôle promotionnel.

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