Les premières concrétisations de l'alliance nouée entre GM et PSA ne sont pas à chercher dans les véhicules des 2 groupes mais dans les achats de fournitures pour la production. Les 2 entités ont ainsi créé une société en charge des achats en commun des pièces nécessaires à la fabrication de leurs véhicules, l'objectif étant évidemment de faire diminuer les coûts en jouant sur les volumes en hausse. Toutefois, les fournisseurs ont eu la (mauvaise) surprise de découvrir une importante modification des conditions générales d'achat appliquées par PSA, des pratiques qui s'inspirent des habitudes américaines mais qui seraient selon eux illégales en France.

Ces fournisseurs n'ont donc pas hésité à porter l'affaire devant les autorités de la concurrence (DGCCRF) en se plaignant du changement adopté unilatéralement par PSA qui adopte les pratiques américaines en la matière. Les fournisseurs reprochent notamment au groupe français de s'octroyer le droit de résilier un contrat pour convenance sans aucune relation avec la qualité de la prestation fournie ou encore de modifier les spécifications d'une pièce en cours de projet. Plusieurs dizaines d'articles de ces nouvelles Conditions Générales comporteraient des clauses illégales notamment en matière de propriété intellectuelle ou d'utilisation des pièces sur le marché de la rechange.


De son côté, PSA se défend en arguant que « leurs conditions d'achat sont conformes aux lois françaises et aux pratiques que l'État français cherche à mettre en œuvre. » Grâce à ces achats en commun, PSA devrait économiser 60 millions d'euros dès cette année.