À l’instar d'une Sandero ou d'un Duster à leur sortie, le Lodgy va-t-il bénéficier d'une sorte de "starification", qui maintiendrait ses cotes à un niveau très élevé ?

Il semble que, sans aller jusque-là, sans parler de spéculation, les bonnes affaires ne se trouvent pas à tous les coins de rue, et que les vendeurs, de leur côté, se frottent les mains.

En effet, en auscultant les prix de marché, on s'aperçoit rapidement que la décote moyenne n'est pas aussi rapide qu'attendue.

Globalement et pour rappel, un véhicule perd 25 % la première année, puis 18 % la deuxième. Les premiers Lodgy vendus devraient donc s'afficher à – 33 % environ (18 mois) et les exemplaires les plus récents (6 mois) à – 15 %.

C'est le cas, mais seulement pour les meilleures affaires, proposées par les vendeurs les moins gourmands, ou les plus pressés ! Et elles sont rares. En effet, on a pu observer quelques annonces à – 27 % pour des modèles d'un an, ou – 16 % pour des modèles de 8 mois, mais elles se comptent sur les doigts d'une main.

Par contre les décotes de 15 % se trouvent plus facilement, pour des modèles de moins de 15 000 km et moins de 12 mois (10 mois en moyenne). Que ce soit en essence ou en diesel, les observations sont identiques. Et les meilleures offres des collaborateurs Renault sont à ce niveau.

La moyenne se retrouve à 10 % de décote pour les modèles d'un peu moins d'un an et – 15 % pour ceux entre 16 et 18 mois. C'est peu, très peu.

Et on se retrouve assez souvent avec des prix à peine inférieurs aux prix du neuf. Que ce soit chez les collaborateurs ou en concession. Il n'est pas rare de ne constater que 5 ou 6 % de baisse de prix par rapport au tarif officiel, même en tenant compte des options type Media Nav, qui sont en fait peu onéreuses.

À noter, parmi ces "seconde main", on trouve aussi de nombreuses "occasions 0 km". À savoir des voitures neuves, qui n'ont pas roulé, mais qui ont été immatriculées. Tant qu'à faire, et au même prix que des voitures qui ont roulé, autant les privilégier.

Enfin, nous n'avons pas observé, comme ce fut le cas pour le Duster en son temps, ou pour la Mini, la Fiat 500 ou plus lointain, la 206 CC, de prix supérieurs au neuf, options incluses.


Nuançons toutefois un peu le propos, sachant que nous avons affaire ici à des prix affichés en annonce, et que bien souvent, le prix payé est inférieur, après négociation. Mais il est tout de même parfaitement clair que les vendeurs sont gourmands, car la demande est forte sur le marché.

Très difficile, voire impossible de réaliser une bonne affaire sur le Lodgy. Avec ce niveau de prix, et sachant par exemple qu'un Renault Scénic, lui, décote de façon classique, et est fortement promotionné en neuf, il est presque plus intéressant de se pencher sur le second, qui reviendra au même prix au bout d'un an. Eh oui, un Scénic au prix d'un Lodgy en occasion récente, c'est possible ! Réfléchissez-y…