Les récentes mesures prises par le gouvernement pour augmenter les sanctions dans certaines situations d'infraction au code de la route font jaser. Francis Fongier, défenseur historique de l'intérêt des automobilistes et fondateur du récent mouvement pour un «permis sans points», affirme souvent que le permis de conduire est pour beaucoup également un permis de travail. Dans un récent communiqué, titré «Sarkozy traque et matraque les automobilistes tout en violant la constitution», il dénonce l'automatisation de la suspension du permis lorsque le solde de point est nul. En effet, pour les personnes qui perdent leur permis de conduire suite à une accumulation de petites infractions, la suspension est automatique, et le détenteur du permis ne peut rien y faire.

Or, le 11 juin 2010, le conseil constitutionnel a jugé que ces mêmes peines automatiques étaient «contraires à la constitution et notamment au principe de la personnalisation des peines». Si l'on part de ce principe, le fait de se voir retirer automatiquement son permis lorsque le solde de point devient nul serait contraire à la loi.

Francis Fongier et son mouvement comptent bien interroger tous les candidats à la présidentielle pour connaître leur avis sur ce point, pour savoir quel est le candidat qui serait le plus intéressant pour les automobilistes : «le Mouvement pour un Permis sans Points, pionnier de la lutte pour l'abrogation du permis à points qu'il qualifie de monstruosité juridique, économique et sociale, va interroger tous les candidats à la Présidentielle pour connaître leur position sur ce permis infantile et sans incidence sur la sécurité routière, afin que les automobilistes et surtout ceux dont le permis de conduire est aussi le permis de travail ne votent pas idiot …au moins sur ce point».