Une autre tendance se fait jour, toujours pour réduire les vitesses des automobilistes : le rétrécissement de voies sur les grands axes. On l’a vu sur l’autoroute A7 ou sur la RN383 en région Rhône-Alpes.

Une idée développée par des instituts du ministère des Transports comme le Setra (Service d’études techniques des routes et autoroutes) ou le Certu (Centre d’études sur les réseaux, les transports et l’urbanisme) :

"La connaissance du fonctionnement des voies rapides urbaines dans une suite d’actions qui a principalement pour but d’optimiser le dimensionnement des autoroutes urbaines et de déterminer jusqu’où on peut en réduire les caractéristiques en conservant leur capacité et un niveau acceptable de sécurité. Ces actions qui constituent l’axe 4.1 "conception et fonctions des autoroutes urbaines" ont un lien étroit avec les approches relatives à l’exploitation et à la sécurité routière."

On ne recherche plus la sécurité comme axe majeur mais on se contente d’un "niveau acceptable". Or ces rétrécissements provoquent, notamment chez les personnes d’un certain âge, une sensation de claustrophobie, en particulier lors du dépassement de camions. Ces personnes peuvent alors avoir des gestes inconsidérés (freinage inopiné, à-coups sur le volant). Les motards sont également considérablement gênés par ces rétrécissements de voirie, qui leur suppriment aussi bien la visibilité sur les côtés des véhicules que toute possibilité de dégagement.