Participant dans la classe camion du Dakar, les camions d'assistance Volkswagen font le même parcours que les Touareg, mais dans des camions chargés jusqu'aux rétroviseurs de pièces détachées prêtes à être utilisées pour que l'équipe de trois hommes à bord puisse venir en aide à un Touareg en détresse.

La mission des deux MAN de 500ch est simple : être au travail le plus rapidement possible au cas où un des cinq Volkswagen Race Touareg 2 ait besoin d'aide sur la route de 9043km menant à Dakar. Dans le cas d'une panne ou d'un accident, les pilotes d'usine Volkswagen, Jutta Kleinschmidt, Bruno Saby, Carlos Sainz, Giniel de Villiers et Mark Miller peuvent compter sur ces camions d'assistance pour leur venir en aide afin de continuer leur chemin jusqu'au bivouac du soir où des réparations plus approfondies peuvent être réalisées par l'ensemble de l'équipe.

Préparés spécialement pour le désert, ces MAN L90 à double essieux sont équipés d'arceau cage, de suspensions rallye, de sièges baquets et d'un système de gonflage de pneus automatique.

Chaque camion pèse de 10 à 11 tonnes, dont 1,5 tonne est composée de pièces détachées. De la boîte de vitesse au différentiel, de l'arbre de transmission au roue de secours, les deux anges gardiens ont tous les composants cruciaux à bord, à part des pièces de carrosserie.

Comme il n'y a pas de camion d'assistance pour les camions d'assistance, ils doivent par contre ne compter que sur eux mêmes en cas d'avarie, 10% des pièces qu'ils transportent leur étant destinées.

Toute cette mécanique bien huilée repose toutefois sur de la débrouille pour une seule raison : il est rigoureusement interdit par les règles du Dakar d'utiliser des téléphones portables, ce qui rend complexe la localisation d'une voiture en détresse.

Ainsi, Robby Gordon, après avoir fait un tonneau durant la dernière édition, est allé planter son capot arraché sur une haute dune voisine, permettant sa localisation par le camion d'assistance.

Ce sont des camions prêts à intervenir d'urgence, tout en espérant qu'on n'aura pas trop besoin d'eux, comme l'explique Klaus Leihener, l'un des pilotes des camions.