Mais avant ça, le plus déroutant, c’est l’allumage. Vous avez face à vous une auto tout ce qu’il y a de conventionnel, (tout du moins si vous jugez un roadster 2 places conventionnel), une clé tout ce qu’il y a de banal, un neimann classique et une rotation du poignet à effectuer toute aussi connue. C’est une fois la clé tournée que vous basculez dans l’autre monde. Un ‘Bip’ aggressif répond à la question que vous vous posez sur l’instant : « ai-je bien démarré ? » Oui, le Bip vous le confirme comme la petite icone en forme de pile qui apparaît sur l’écran digital. Comme pour votre APN, cela vous dit combien de temps, ou de km dans ce cas là, il vous reste à jouer.

Selon les critères US d’homologation, l’autonomie est de 360 km. Tout comme avec une auto essence, elle peut diminuer si vous vous mettez en tête de faire Marseille-Nice en moins d’1h15 ! Le rechargement ne vous obligera tout de même pas à passer la nuit sur une aire d’autoroute entre deux 40 tonnes bulgares puisque le cycle de rechargement complet dure 4h. Un chargement partiel réclame encore moins de temps. Petit rappel, il suffit de brancher le câble fourni à une simple prise pour recharger la Tesla.

Contact Tesla Roadster : la raison du cœur

Contact !

Vous êtes là, dans vote Elise…pardon, dans votre Tesla, sans bruit parasite sinon celui des passants. Il est temps de mettre le jus et de se rendre compte qu’il n’y a pas de direction assistée. Mais une fois parti, ce n’est plus un problème. Il suffit de braquer en roulant.

Le démarrage est d’une douceur impeccable. Le toucher de pédale est intuitif, il n’y a aucun à-coup, c’est paisible. Globalement, rouler en ville en Tesla est extrêmement paisible. Vous mariez les avantages d’une automatique grâce à la boite à 1 seul rapport et du … vélo pour le silence de fonctionnement ! Bluffant et totalement reposant. Je connais des gars qui roulent en vieille Lancia ou en Ferrari 456 qui ont un mollet gauche hypertrophié et qui répondent à vos questions par un invariable ‘heiiiin’ ? …

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Les quelques kilomètres vont montrer un châssis très réactif (pneus en 175/55-16 pouces à l’avant et 225/45-17 à l’arrière), des suspensions assez fermes (le tarage arrière est revu par rapport à une Elise), une direction assez directe et un freinage manquant de mordant. Je pensais ne pas avoir été assez viril avec la pédale du milieu (cette phrase est ambiguë…) car je croyais les freins non-assistés, mais ce n’est apparemment pas le cas au vu de la fiche technique. Ce sera un point à éclaircir pour le vrai essai.

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Nous avons eu deux bouts de droit disponibles sur le bord de mer qui m’ont permis de mettre les watts. Nous avons tout juste atteint les 120 km/h mais l’expérience est surprenante. Si la poussée première n’est pas vraiment terrifiante (c’est très progressif), la sensation de mise en vitesse infinie vous fait vite relever le pied pour mimer un changement de vitesse qui n’existe pas. En fait, vous avez besoin de souffler car la poussée continue devient oppressante et votre pied s’allège inconsciemment. Une fois votre cerveau reprogrammé, on repart pour un nouvel essai. Rebelote. Arrivé aux alentours des 75 mph, mon pied se relève instinctivement (nous n’étions pas non plus sur l’autoroute !), mais je me reprends et soude à nouveau. Bilan, une gifle nettement plus forte qu’au démarrage. C’est étonnant comme la sensation physique de puissance m’a soufflé à ce moment précis. Malheureusement, il sera impossible de renouveler l’opération pour confirmer cette impression. Ma frustration n’en sera que plus grande.

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Sur le roulage à proprement dit, l’auto est totalement intuitive. Les régénérateur s de puissance au freinage qui permettent d’augmenter l’autonomie font également office de frein moteur tant et si bien qu’on n’est pas dépaysé un seul instant à bord. Sur la question du bruissement électrique perceptible à l’oreille notamment en phase de ralentissement, c’est l’image du métro qui me vient à l’esprit. Ce bruit caractéristique d’une rame en plein ralentissement fera sourire mon hôte mais j’avoue que c’est un peu ça, le son de la Tesla. Certes, en beaucoup plus discret, sans les odeurs et en étant assis beaucoup plus confortablement bien évidemment. Toutefois, la sono embarquée devrait éteindre tous ces petits bruits que l’on traque d’une oreille attentive à la première expérience mais que l’on doit totalement oublier après quelques heures.

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