Tel un conservateur texan, Lexus continue sa croisade contre la puissante industrie de la pornographie. Rappelez-vous il y a un an et demi, nous étions jeunes, nous étions beau, et une jeune professionnelle du sexe filmé officiant sous le pseudonyme de Lexus Cash subissait déjà les foudres de la division luxe de Toyota, ce qui a visiblement porté ses fruits puisque le site de la belle ne semble plus en ligne, ce que je viens de vérifier par pure conscience professionnelle, évidemment.

La plainte de Lexus reposait sur le fait qu’une certaine confusion pouvait être faite entre les deux « entreprises », ce qui pouvait ternir son image irréprochable de constructeur bien sous tous rapports. Hum.

Malheureusement, le flambeau, si je puis dire, a été repris par un acteur helvète, qui se fait donc appeler « Lexus », spécialisé cette fois-ci dans les productions mettant exclusivement en scène des hommes avec des hommes. Le constructeur américano/japonais a donc sommé Daniel Grangier, président de Eboys, la société de production du fringant jeune homme, de cesser de promouvoir les films de son poulain, tels que le poétique CumEater ou le romantique Spunkland.

Mais Grangier se défend en précisant que le pseudonyme a été choisi en référence au dieu grec Lexus. Après une recherche rapide, je n’ai trouvé aucune information sur cette divinité pour ma part, que les experts en mythologie n’hésitent pas à se manifester dans les commentaires.

L’affaire suit son cours mais ce qu’il y a d’ironique dans l’histoire, c’est qu’au lancement de la marque automobile, Lexus a fait l’objet des mêmes poursuites judiciaires par LexisNexis, une société de stockage de données, et la cour avait alors décidé que les domaines dans lesquelles les sociétés exerçaient étaient suffisamment différents pour que les risques de confusion soient faibles.