D'après l'EPA (Agence de Protection de l'Environnement), la limitation des émissions de CO2 (proposition de loi faite par la sénatrice de Californie Barbara Boxer) freinerait la croissance économique de « seulement » 1,6% d'ici 2030. En février, les sénateurs Joseph Lieberman (démocrate) et John Mc Cain (républicain) avaient demandé à l'agence de calculer l'impact économique qu'aurait une réduction des gaz à effet de serre de l'ordre de 65%. Joseph Lieberman a déclaré en juillet dernier que « rien n'est gratuit », et que l'impact économique est « gérable et financièrement abordable ».

C'est plutôt une bonne nouvelle : peut-être que l'analyse de l'EPA pourra faire pencher le pays emettant le plus de pollution (après la Chine) du côté de l'environnement, sans voir décliner sa précieuse économie. Toutefois, cette petite perte de vitesse pourrait bien être compensée par le porte-monnaie du contribuable américain : l'étude de l'EPA indique que le prix de l'essence aux Etats-Unis pourrait augmenter de 26 cents (0,19 €) le gallon (3,78 litres) d'ici 2030, et de 68 cents (0,49 €) d'ici 2050. Face à cette éventualité, quatre autres sénateurs ont proposé la mise en place d'un organisme pour contrôler les « marchés de carbone » et intervenir en cas d'importantes hausses des prix.