A 18 ans, Loïc Peyron partait pour sa première traversée de l’Atlantique. Aujourd’hui, son palmarès est éloquent : 4 fois vainqueur de la course de l’Europe, 2 fois de l’Europe 1 Star, 1er de la transat Jacques Vabre en 1999, et plus récemment, 2ème de The Race, sur Innovation Explorer en 2001. Facétieux, passionné de jeux vidéo, de sports de glisse et de rallye automobile, Loïc Peyron est un marin plein d'humour.

Caradisiac : ton examen du permis de conduire, tu en as quel souvenir ?

Loïc Peyron : J’étais en mer sur un petit cata dans la baie de La Baule. J’ai vu arriver à ma hauteur un planchiste, qui m’a informé qu’une personne avec une voiture-école m’attendait. D’un seul coup, je me suis rappelé que je devais passer mon permis de conduire ce jour-là. Je suis monté à genoux sur sa planche et il m’a ramené jusqu’à la plage. Là, mon moniteur était avec un élève. Comme je n’avais que mon maillot de bain sur moi, j’ai déshabillé le pauvre élève, ne lui laissant que son caleçon… et nous voilà partis à l’examen (entre temps, nous avions déposé l’élève dans un petit bois, le temps de mon passage).

Je l’ai eu du premier coup, et finalement, j’ai rendu les habits à leur propriétaire.

Je crois qu’il s’en rappelle encore.

Caradisiac : Combien as-tu de points sur ton permis ?

Loïc Peyron : Je crois qu’il doit m’en rester 3 ou 4. Je suis tombé pour excès de vitesse.

Caradisiac : Ta notoriété t’aide-t-elle lorsque tu te fais arrêter par les gendarmes ?

Loïc Peyron : Oui et non, ça dépend vraiment. Certaines fois, cela marche très bien. D’autres fois, ils sont intransigeants. Parce que vous êtes connu, finalement vous représentez quelque chose, et il faut être encore plus vigilant. Par contre, ça se passe souvent mieux avec les motards, car ils me posent plein de questions sur le matériel.

Loïc Peyron : Aussi à l’aise sur    bitume que sur mer

Caradisiac : Te souviens-tu de ta première voiture ?

Loïc Peyron : C’était une Fiat 500. Elle a fini en gros tas de rouille, comme toutes mes autres voitures, car en bord de mer, nous avons vraiment un problème avec le sel.

Caradisiac : Tes autres voitures ?

Loïc Peyron : Une Méhari, qui a aussi fini toute rouillée, un Espace pour emmener toute ma petite famille, et un vieux Common-car VW.

Caradisiac : Quelle est la voiture de tes rêves ?

Loïc Peyron : Une Aston Martin break de chasse.

Caradisiac : Quand tu loues une voiture, prends-tu des modèles spécifiques ?

Loïc Peyron : Non, en règle générale, je ne fais pas trop de caprices. Mais il y a environ dix ans, j’ai loué une Jaguar en Angleterre, j’avais envie de voir à quoi ça ressemblait.

Caradisiac : Quels sont tes critères dans le choix d’une voiture ?

Loïc Peyron : Avec ma famille nombreuse, j’ai plutôt besoin de place.

Par contre, si j’étais seul, je serais du genre Audi Break RS : avec quelques chevaux sous le capot. Je n’aime pas les voitures style Porsche ou BMW, car on est sûr d’avoir les ennuis maximum avec ce genre de voitures. Je n’aime pas le côté ostentatoire.

Caradisiac : Qu’attends-tu en priorité d’une voiture ?

Loïc Peyron : Avec mon grand âge, j’aime bien le silence. Je crois qu’avec la performance des voitures actuelles, le vrai luxe et le vrai confort, c’est justement le silence. J’aime bien aussi l’idée qu’elle pollue le moins possible.

Caradisiac : Quel type de conducteur es-tu : à fond tout le temps ou plutôt prudent ?

Loïc Peyron : Aussi à l’aise sur    bitume que sur mer

Loïc Peyron : Je suis plutôt du genre prudent, mais à fond. En fait, je n’ai pas du tout la même conduite lorsque je suis tout seul que quand il y a mes enfants. Si je suis seul, avec une bonne voiture, j’aime bien tester les limites. Comme j’ai la chance de rouler sur des circuits, finalement j’éprouve moins le besoin d’aller à fond. Par contre, après une course sur circuit, il faut se méfier, car j’ai une petite tendance à vouloir continuer comme sur le circuit. Mais grâce à mon métier, j’anticipe toujours énormément.

Caradisiac : Es-tu aussi à l’aise sur le sec que sur le mouillé ?

Loïc Peyron : Je crois que je préfère le mouillé, surtout avec une propulsion… ça devient vite intéressant.

Caradisiac : Si tu devais faire une pub TV pour une voiture, laquelle choisirais-tu ?

Loïc Peyron : Toujours pareil : une Aston Martin.

Caradisiac : Petit, jouais-tu avec des voitures miniatures ?

Loïc Peyron : Bien sûr. Avec mes frères, nous faisions des circuits sur la plage, et nous organisions des courses du style 24h du Mans. Nous avons beaucoup joué aussi avec des circuits. J’en ai un d’ailleurs. Il faudrait que je le remonte pour mes enfants..

Loïc Peyron : Aussi à l’aise sur    bitume que sur mer

Caradisiac : Quel est le pilote qui t’impressionne le plus ?

Loïc Peyron : Sans aucun doute : Schumacher. Il a un peu de Prost et de Senna. Mais en pilotage pur, ce sont les pilotes de vitesse moto, genre le jeune Valentino Rossi, qui m’impressionnent le plus. Les pilotes de rallye aussi sont impressionnants.

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