Le groupe anglais Lotus qui appartient à l’heure actuelle, à travers Proton, à DRB-HICOM a annoncé en fin de semaine dernière son intention de réduire de plus du quart le nombre de ses salariés à travers le monde, l’essentiel touchant le siège du groupe à Hethel (Norfolk, Angleterre). Le plan de restructuration qui se profile donc fait suite à la nomination d’une nouvelle direction au mois de mai dernier et l’annonce de plusieurs nouvelles positives dans l’entre-temps. Ce plan doit être accompagné d’une nouvelle stratégie pour la marque Lotus de voitures de sport, sachant que l’autre pan du groupe est constitué par Lotus Engineering. Si les activités de cette dernière sont réputées solides, on sait le niveau des ventes de Lotus Cars faible bien qu’il soit heureusement reparti à la hausse. La nouvelle stratégie, encore en réflexion, semble de plus en plus clairement passer par un élargissement de la gamme qui avait déjà été envisagé par une précédente direction au tournant des années 2010. Avec les conséquences, néfastes, que l’on sait. Ainsi le constructeur anglais pourrait-il ajouter à sa gamme un SUV et une berline afin de faire progresser significativement ses volumes de ventes. Une telle stratégie est pratiquement inévitable et Lotus aurait sans doute tort de s’en priver compte tenu de son savoir-faire.


La nouvelle ère qui s’ouvre sera-t-elle donc enfin la bonne pour la marque anglaise? Elle s’est en tout cas dotée d’une direction « responsable » qui, contrairement à ce que l’on a connu par le passé, n’aura pas la folie des grandeurs. Ce dont Lotus a besoin c’est d’une vision à long terme qui serve ce que la marque a de plus fort : la capacité à innover et à produire de petites sportives extrêmes et légères. L’idée du nouveau patron Jean-Marc Gales (à gauche sur la photo) consiste à stabiliser l’activité en écoulant 2 000 véhicules cette année puis 3 000 par an jusqu’à l’introduction de nouveaux modèles qui, en suivant partiellement le modèle de Porsche, permettront à la marque de voir plus grand et de continuer à susciter l’enthousiasme pour ses productions les plus sportives bien au-delà de 2020. On attend maintenant la suite.