Cela bouge dans le monde des constructeurs de camions. Et comme les liens avec les constructeurs automobiles sont souvent (très) étroits, les prises de participations peuvent avoir des répercussions sur nos constructeurs auto préférés.

Après l'échec de l'OPA (hostile) de MAN sur Scania d'un montant de 9,6 milliards d'euros, le groupe Volkswagen contre-attaque. Pourquoi Volkswagen ? Parce qu'il est actionnaire du suédois MAN et contrôle environ un tiers des droits de vote au conseil d'administration. Dans une interview au Financial Times, Pischetsrieder, président du directoire de Volkswagen, explique privilégier un scénario qui verrait MAN abandonner son offre en faveur d'une fusion à trois entre MAN, Scania et la filiale de camions brésilienne de Volkswagen. Les trois constructeurs seraient dans ce schéma peu ou prou sur un pied d'égalité en terme de véhicules produits.

Pischetsrieder exige, avant toute négociation, que MAN retire son offre offre de rachat de Scania. Le patron de Volkswagen ne voit pas en outre l'intérêt d'inclure dans son projet de fusion l'activité de véhicules commerciaux légers de VW en Europe, qui fabrique la camionnette Crafter ou la fourgonnette Caddy.

Il faudra maintenant attendre les réactions de Scania mais surtout de MAN pour voir si ces trois-là réussissent à s'entendre pour venir se mêler à la lutte des grands, dont les européens DaimlerChrysler et Volvo AB font partie.

A suivre donc.