Au Canada, les scientifiques s'intéressent de très près à l'écologie automobile. Souvenez-vous, il y a quelques temps je vous avais informé sur un projet de remplaçant naturel au plastique dans les voitures. Une étude actuelle se concentre désormais sur le recours au magnésium, tant pour ses atouts écologiques qu'économiques, pour remplacer la partie avant en acier des véhicules.

Une voiture légère consomme moins et permet donc aux automobilistes de faire des économies tout en réduisant les émissions de dioxyde de carbonne. Concrètement, lorsqu'un véhicule perd 10% de son poids, sa consommation de carburant peut diminuer jusqu'à 8%.

Par conséquent, des chercheurs de Ressources naturelles Canada (RNCan), en collaboration avec le US Automotive Materials Partnership et le Centre du magnésium de Chine, se sont penchés sur l'utilité du magnésium. Pour information, ce dernier est le plus léger des métaux industriels puisqu'il permet de réduire le poids de la partie avant d'une voiture de 60%. Ce qui représente tout de même 40 kilos.

Pas de panique, cela n'altère en rien la résistance du véhicule : « le magnésium est 33% plus léger que l'aluminium et 75% plus léger que l'acier utilisé dans les voitures ordinaires. Malgré sa plus grande légèreté avec du magnésium, la partie avant redessinée ne compromet pas la sécurité des occupants du véhicule en cas d'accident. Le magnésium a un rapport résistance-poids élevé, ce qui veut dire que malgré sa légèreté, il est aussi bon que l'acier. En prime, il est recyclable » explique Jennifer Jackman, directrice du Laboratoire de la technologie des matériaux de CANMET.

Mieux encore, l'utilisation du magnésium dans la partie avant permet une meilleure répartition du poids du véhicule, améliorant ainsi sa maniabilité.

Autre point fort, les économies faites en matières de consommation ne devraient pas être éclipsées par le coût de production de cette construction en magnésium : « nous travaillons à la mise au point d'une structure avant en magnésium dont le coût de conception et de construction sera à peu près comparable à celui de la structure en acier actuelle » a fait savoir le chercheur Kumar Sadayappan, aussi principal responsable du programme.

Premier fournisseur mondial de pièces en magnésium pour automobiles, le Canada ne peut qu'applaudir... et attendre sagement puisqu'aucun délai concernant l'aboutissement du projet n'a été annoncé.