Soyons tout de suite clair. Si vous mettez votre R300 Superlight en configuration Coupe, il est impossible de rouler avec sur route ouverte et difficile (disons long) de la remettre en configuration Route. Une Caterham n’est vraiment pas une auto de tous les jours (pour des gens « normaux », j’entends), le harnais n’est pas pratique, vous naviguez à hauteur des pots d’échappements de camion, la moindre inattention peut vous mettre en situation délicate, on ferme les yeux sur son niveau de sécurité (l’airbag c’est vous), le chauffage provient directement du moteur mais oublie votre crâne, le pédalier étroit ne supporte rien d’autre que les chaussures fines, les rangements, ce sont vos poches, le coffre est anecdotique, bref, il faut être sacrément convaincu pour rouler au quotidien en Caterham. Mais si vous souhaitez vraiment utiliser une R300 en tenue de ville, alors, il vous faut rentrer dans les ordres. Ceux qui vous font vénérer la Caterham et oublier tous les désagréments qui vont avec. Tout ça est sacrificiel, surtout si vous habitez au dessus d’Avignon, soit dans le Grand Nord. La R300 Superlight pousse en effet le vice à ne pas proposer de capote en série, ni de pare-brise. À quoi bon ? Manger des cailloux et des moustiques, ça peut vous inciter à lever le pied sur route ouverte, et par la même vous sauver parfois la mise. Et puis par temps de pluie, l’absence de capote fait que vous ne réfléchirez pas : vous la laisserez au garage, c’est ce qu’il y a de mieux à faire.

Essai - Caterham R300 Superlight : Superlight, Super Brillante

En conclusion, une Caterham R300 Superlight est un engin parfait pour vos week-ends et pour assouvir vos envies de compétition, mais pas pour aller au boulot le lundi. Le mieux est encore d’associer l’engin à une auto moins spartiate et pas forcément triste (Une Twingo RS coûte moins de 16.000 euros) qui pourra vous permettre accessoirement de nouer des relations durables avec le sexe opposé qui ne devrait pas apprécier plus de quelques jours de jouer les sacs de sable en R300. Il existe cependant quelques rares exceptions qu’il ne faut pas laisser passer. Mais méfiance, celles qui apprécient rouler en passagère dans une Caterham finissent toujours par en prendre le volant. Soyez vigilant, il y a des jouets qu’on ne peut pas partager. Pas par égoïsme, non, il est simplement humainement impossible d’être sur un circuit sans être en piste au volant de sa propre Caterham. C’est viscéral, une cat’ c’est addictif.

Essai - Caterham R300 Superlight : Superlight, Super Brillante