Par rapport à sa devancière 3 ou 5 portes, la ligne de la berline 9.3 actuelle à coffre séparé a un peu perdu en personnalité ce qu’elle a gagné en agressivité, voire en sportivité. Sans bouleverser pareillement ses volumes, le cabriolet suit cette voie d’une génération à l’autre, se banalise diront certains. Plus râblé, moins effilé que le précédent (longueur inchangée mais porte-à-faux réduits au profit de l’empattement, hauteur stationnaire et la largeur accrue de 5 cm), le nouveau conserve toutefois un charme et une élégance propres aux découvrables de la marque.

Un style intemporel

Essai - Saab 9.3 cabriolet : le même en mieux

La filiation paraît évidente, au moins pour la face avant et la forme de la capote. Sans parler de longue tradition, du Cabrio 900 des années 80 au modèle d’aujourd’hui, en passant par le 900 de 1994 (rebadgé 9.3 après un discret restylage trois ans plus tard), Saab s’ingénie à perpétrer un style intemporel sans ostentation qui semble plaire de plus en plus.

Si le premier, très cher et très snob, a été produit à près de 50 000 exemplaires entre 1986 et 1993, le second a pratiquement triplé ce score. Saab compte naturellement faire encore mieux avec celui de troisième génération, entre 23 000 et 25 000 exemplaires par an distribués à travers le monde. Il est devenu au fil des ans un constructeur incontournable dans la niche des cabriolets Premium à 4 vraies places, de ce côté-ci de l’Atlantique comme en Amérique du Nord.

Essai - Saab 9.3 cabriolet : le même en mieux

Des convertibles qui gardent toutes une capote souple, non par conservatisme, mais parce que l’adoption d’un grand toit rigide allongerait inconsidérément l’arrière de l’auto, non par conservatisme. En France, sur un marché toutes découvrables confondues de 28 000 unités en 2002, les cabriolets de cette catégorie représentaient un peu plus de 1400 ventes, dont 15 % pour le Saab pourtant en fin de carrière, derrière celui issu de la BMW série 3 et le récent modèle d’Audi, devançant le Mercedes CLK (remplacé depuis) et le marginal Volvo C70 trop US minded.

Le nouveau entend bien prendre 25 % de son créneau chez nous l’an prochain (500 unités), et le double dans quelques pays européens "saabophiles". Il est bien armé, avec un châssis en béton, pour atteindre cet objectif.