Première Maserati de série à moteur central, la Bora s’attaque à un marché difficile, déjà occupé par la Lamborghini Miura et la Ferrari Daytona. Proche en performances de ses concurrentes, elle offre un confort et une facilité de conduite supérieurs.

A l'aube des années 70, l'adoption d'une architecture à moteur central sur les "Grand Tourisme" demeure encore très rare. La Lamborghini Miura, qui a montré la voie dès 1966, ne voit briser son particularisme qu'à l'arrivée de la De Tomaso Pantera. Pendant que la réponse de Ferrari se fait attendre, Maserati, revigoré par son association avec Citroën, n'hésite pas à entrer dans ce club on ne peut plus fermé. La Bora - c'est le nom d'un vent soufflant sur l'Adriatique - reçoit une robe digne de sa technologie. Dessinée par Giugiaro, sa ligne basse et musclée combine brutalité et élégance. L'agressivité de la partie frontale, soulignée par le capot incurvé, est adoucie par un profil d'une grande légèreté. Les glaces des portières, qui remontent vers l'arrière pour venir effleurer le toit, réalisent une composition symétrique avec les orifices vitrés du capot arrière.

Une Maserati "chevronnée"

Premier modèle construit depuis le rachat de Maserati par Citroën, la Bora hérite de solutions techniques chères aux ingénieurs du Quai de Javel. Si elle conserve une suspension conventionnelle, elle gagne un circuit hydraulique à haute pression pour commander son freinage. Ce système est également connecté sur le pédalier et la colonne de direction, dont la position peut être réglée à volonté par le conducteur. Confortable, cette véritable sportive dotée d'un excellent comportement routier ne va pourtant connaître qu'une carrière en demi-teinte, subissant de plein fouet le choc pétrolier.

Carte d'identité

Moteur : 8 cyl en V

Cylindrée : 4719 à 4930 cm3

Vitesse maxi : 271 km/h

Puissance : 310 à 320 ch

Diffusion : 1971 à 1978

Production : 571 ex.

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