Essai - Mazda 3 : une compacte japonaise appétissante

Le 1.6 s’appelle ici MZ-CD, TDCi chez Ford et HDi pour Citroën et Peugeot. Ce 16V 109 ch (80 kW) étrenné fin 2003 par la Focus C-Max dérive du 1.4 16V, lui aussi fruit de la collaboration Ford/ Peugeot Citroën.

L’accroissement de la cylindrée provient d’une augmentation de la course et de l’alésage. Contrairement au récent 2.0 136 ch à bloc fonte (évolution du 2.0 HDi 110 ch déjà dispo sur C-Max et 307), le 1.6 est un moteur tout alliage. Dans sa version 109 ch qui nous intéresse ici, il dispose d’un turbo à géométrie variable spécialement développé pour ce moteur (une version de 90 ch et 215 Nm à simple turbo est prévu ultérieurement). L’injection directe à rampe commune Bosch de 2e génération ( pression maximale de 1 600 bars) permet jusqu’à 6 injections par cycle, dont deux post-injections si le filtre à particules est installé. Ce n’est pas le cas pour l’instant en France. Dans les pays où il est prévu, le supplément de prix atteint 600 euros.

Essai - Mazda 3 : une compacte japonaise appétissante

Technologiquement à la pointe, le 1.6 affiche non seulement 109 chevaux à 4000 tr/min, mais aussi un couple maxi généreux, de 240 Nm à 1750 tours. Momentanément, une fonction overboost délivre 20 Nm supplémentaire (comme pour le 2 litres 136 ch) entre 2000 et 3500 tours. On dispose d’au moins 220 Nm entre 1500 et 3000 tours. Agréable et plein à tous les régimes, il ne fait pas preuve d’un mutisme total en accélération, mais sa sonorité n’est jamais déplaisante. Le bilan sonore se situe au total dans la bonne moyenne, au contraire d’une Golf TDi 105.

Avec 182 km/h (185 km/ pour la 4 portes) et à peine plus de 11 secondes sur le 0 à 100 km/h et des relances jamais molles, la Mazda 3 Diesel se situe en matière de performances dans la moyenne du peloton des compactes Diesel, et finalement un ton au-dessus du lot en matière d’agrément. Du joli travail. Merci PSA.

La consommation réelle se situe aux environs de 7 litres aux cent, soit celle d’une Mégane 1.5 dCi 100, un brin moins performantes en accélérations comme en reprises. Autant dire que le rapport performances/consommation de la Mazda 3 gazolé est pour l’heure quasiment imbattable, très proche de celui de la Golf 105 ch.

Essai - Mazda 3 : une compacte japonaise appétissante

La boîte de vitesses mécanique à 5 rapports est bien étagée. Le conducteur peut compter sur une commande agréable, précise et plutôt rapide. La Mazda 3 gazolée ne peut pour l’instant compter sur une transmission automatique. Contrairement au C-Max qui étrenne la première transmission à variation continue (CVT) conçue par l’équipementier allemand ZF, éminent spécialiste des transmissions hydrauliques à convertisseur de couple. Elle en disposera sans doute avant la fin de l’année.