Mazda MX-5 1.6 : Pour les amoureux

MX-5 1.6 de 1992 – Cote Caradisiac : 23.000 F à 139.000 km.

Très inspirée des petits roadsters anglais des années 60, et en particulier de la Lotus Elan, la Miata a immédiatement connu un succès phénoménal au Japon et aux USA, avant de connaître la même fortune en Europe au début de 1990. Au-delà de la ligne superbe et de la présentation réussie (sans fioritures, mais bonne finition), la "miatamania" repose sur un équilibre des masses parfait et un poids limité à 990 kg, un châssis rigoureux, un moteur et une boîte excellents. Moderne, mais sans surenchère high-tech, le tout procure un plaisir de conduire intense. Le comportement sain et vif, la direction précise et directe, le freinage puissant et endurant (attention aux risques d’instabilité à haute vitesse sans l’ABS), la boîte bien étagée, le petit levier à la course idéale participent à la félicité. A consommer de préférence sur de petites routes tortueuses plutôt que sur l’autoroute. Ou en ville.

Une première voiture fun ou classe ? (Première partie)

Le petit 1600 respirait bien et consommait relativement peu durant les premières années, avant le passage obligé au catalyseur fin 1992. Il suffit pour entraîner sans mollir la petite tonne de l’engin. Et l’autobloquant de type viscocoupleur assure une motricité convaincante sur le sec (méfiance sur chaussée humide, c’est bien une propulsion). Idem pour la 1.8 130 ch apparue en septembre 1994 équipée d’un Torsen à la place du "visco". Mais ce moteur plus rugueux et pas beaucoup plus souple, consomme environ un litre de plus et n’apporte pas grand chose en performances (192 km/h, 16,4 aux 400 m DA), la caisse s’alourdissant au passage d’une cinquantaine de kilos. La 1.6 de 90 chevaux apparue en avril 1995 ne démérite pas.

Un confort acceptable

Le confort de ce joujou est tout à fait acceptable. Bien sûr, l’insonorisation n’a pas constitué une priorité lors de la conception, et les décibels peuvent harasser au cours d’un long trajet. La ventilation puissante permet de rouler décapoté (avec pas mal de remous d’air). La capote se manie d’une seule main, vite fait, bien fait. Fermée, elle assure une bonne insonorisation aux bruits de vent et une étanchéité à l’eau impeccable. Elle vieillit bien, même si certaines, sur les premiers millésimes, mal entretenues et qui ont couché dehors, méritent déjà d’être remplacées. La fiabilité s’avère excellente jusqu’à 100.000 kilomètres. Peu d’informations sont disponibles pour pouvoir porter un jugement opportun au-delà. Stricte deux places, la Miata permet de partir en amoureux pour un week-end à condition d’emporter dans le coffre lilliputien un tube de dentifrice pour deux. C’est le seul faux pas de ce roadster qui se négocie en conséquence fort cher même pour les millésimes les plus anciens. Parmi ces derniers, on en trouve de faiblement kilométrés, mais à des prix inabordables. Ciblez plutôt un modèle 92 autour de 80.000 kilomètres bien entretenu.

Caractéristiques :

MX-5 1.6 à moteur 1597 cm3, 115 ch à 6500 tr/mn ; performances : 185 km/h, 400 m DA en 16,6 secondes ; degré d’équipement unique, direction assistée en série. Consommation selon anciennes normes (90/120/urbaine) en litres aux 100 km : 6,1/7,8/9,6 ; moyenne réelle estimée : 9,3 l/100 km.

La Mazda MX-5 en bref : 2 portes, 2 places ; transmission : aux roues arrière, 5 vitesses ; longueur : 3,95 m ; coffre de 135 litres. Commercialisée au printemps 1990, version 1.8 en septembre 1994 et 1.6 90 ch en avril 1995. Remplacée par un nouveau modèle en avril 1998.

Qualités :

Ligne et présentation, plaisir de conduite, comportement de propulsion moderne, consommation, finition, capote maniable.

Défauts :

Volant implanté un peu bas, coffre.