Fortement inspirés par les petits spiders anglais, notamment la Lotus Elan, les ingénieurs Mazda ont obéi à un cahier des charges draconien : la MX-5 devait être légère, amusante à conduire, sportive mais fiable, facile d’entretien et… moins chère que ses rivales ! C’est pourquoi, quand elle apparaît sur le marché européen en 1990, la MX-5 ne dispose que d’une seule mécanique, le 1,6 litre de 115 ch issu de la Mazda 323. Nerveux à souhait, quoiqu’un peu pointu, épaulé ici par une boîte 5 courte et ultra-précise, ce moteur tire également parti du poids plume de la voiture (moins d’une tonne). Son style fait mouche dès son lancement, et le côté un tantinet spartiate de l’habitacle ne semble rebuter aucun amateur de petits spiders découvrables. La capote en toile se manipule facilement, et en quelques secondes à peine. Surtout, son comportement routier bénéficie d’une excellente répartition des masses (50/50), et les dérives du train arrière occasionnées par le caractère vif et joueur de cette « propulsion », se contrôlent si aisément qu’elles flattent facilement l’ego du conducteur…

Le premier restylage de la MX-5 a lieu en 1994, mais rien de sa personnalité n’est sacrifié, à l’exception de ses phares escamotables qui deviennent fixes. En outre, on remplace le moteur unique de 115 ch par un double choix : 1,6 litre 90 ch ou 1,8 litre 130 ch. En dépit de ces évolutions, le succès planétaire de la MX-5 ne se dément pas, la voiture conservant intacts son charme et l’ensemble de ses qualités dynamiques.

Une deuxième génération voit le jour en 1998, avec l’arrivée d’équipements plus sophistiqués, notamment en termes de sécurité, mais la capote, elle, reste toujours en toile ! Afin de compenser l’inévitable prise de poids (environ 100 kg), la puissance du 1,6 litre passe à 110 ch, celle du 1,8 litre à 140 ch.

Pas de changement jusqu’en 2005 où, nouvelles normes obligent, la MX-5 gagne en rigidité, embarque d’autres équipements et se dote de solides mais élégants arceaux placés derrière les sièges. Cependant, pour conserver toute l’authenticité sportive du modèle, Mazda Europe ne propose pas d’options trop sophistiquées comme, par exemple, la boîte automatique ou encore le régulateur de vitesse. En revanche, les mécaniques se musclent avec un 1,8 litre de 126 ch ou un 2 litres de 160 ch. Et si la MX-5 actuelle est désormais disponible en version « hard-top » (toit rigide escamotable électriquement), la capote en toile manuelle reste toujours au catalogue. Nous trouvons cette dernière plus authentique… C’est pourquoi nous l’avons choisie pour ce « Conflit de générations ».