Essai - Mercedes Classe E break : maître cube

Six mois après l'apparition de la berline Classe E, vient l’heure du « T » - pour Touristik et Transport, en allemand dans le texte - chez Mercedes. Aucune surprise en matière de style par rapport à la version trois volumes, avec un design qui parvient à mêler un dynamisme certain à des capacités de chargement supérieures à la moyenne, comme nous allons le voir. Longue de 4,90 m (contre 4,87 m. à la berline), la cinquième génération de ce break familial de référence reprend les recettes qui ont assuré le succès de l’espèce depuis 1977, à commencer par cette poupe verticale qui permet d’optimiser l’espace de chargement. Le volume utile varie ainsi de 695 litres en configuration 5 places à 1950 litres une fois la banquette arrière rabattue. Une valeur identique à celle de la précédente mouture, mais nettement supérieure à celle de ses rivales directes les Audi A6 Avant (1660 litres) et BMW série 5 Touring (1650 litres). De plus, quelques 3,20 mètres séparent le plancher des places avant de la partie supérieure du hayon, ce qui permettra de glisser quelques « menus » objets. Pour éviter de ployer sous la charge, l’auto bénéficie en série d’une suspension arrière pneumatique qui permet de conserver une assiette constante, au bénéfice du comportement routier.

La fonction crée l'organe

Au-delà de ces côtes généreuses, la Classe E break renforce ses capacités d’emport par de nombreuses astuces qui signent les produits les plus aboutis. L’on citera entre autres la banquette arrière rabattable (2/3-1/3) à la fois au niveau du dossier et depuis une tirette implantée à l’entrée du compartiment de coffre, le cache-bagages solidaire du hayon afin de ménager une ouverture la plus large possible, ou bien encore le plancher de coffre relevable et repliable selon différentes positions, et qui laisse alors apparaître un espace de rangement supplémentaire de 132 litres. Ingénieux et très pratique à l’usage. Signalons également la possibilité d’améliorer la modularité via un ingénieux système de tiges télescopiques, de sangles et d’enrouleurs qui permettent de fixer tous types d’objets dans la soute. Malin… et mesquin, puisqu’il s’agit d’une option à 320 €. Pour clore cette partie pratique, précisons que le hayon bénéficie d’une ouverture motorisée et peut culminer à 2,06 m! Heureusement, l’angle est programmable afin d’éviter de frotter le toit du garage… En revanche, la lunette arrière ne peut s’ouvrir indépendamment, ce qui s’avère parfois bien pratique. Mais il nous fût répondu que cette solution n’a pas été retenue car elle nuirait à la fois à la rigidité et à l’insonorisation, un dernier point crucial sur une voiture de prestige. Puisqu’il n’est de prestige sans une fabrication soignée, saluons ici le savoir-faire de Mercedes en la matière. Matériaux de bon aloi, ajustages millimétriques du mobilier, très bonne ergonomie : faute d’un design très original, au moins l’intérieur donne-t ‘il l’impression d’en avoir pour son argent. On aurait juste pu éviter les surpiqûres sur le revêtement plastique de la planche de bord…