On connaît la profonde implication de Ségolène Royal dans le dossier Heuliez et sa branche de voitures électriques Mia Electric, devenu un véritable enjeu politique. On sait aussi que la présidente de la région Poitou-Charentes ne s’embarrasse parfois que très peu des conventions : c'est donc sur Twitter qu'elle a annoncé la semaine dernière l'existence d'un troisième candidat à la reprise de l'entreprise en redressement judiciaire depuis avril, après deux dépôts de bilan en 2009 et 2010, alors que le comité d'entreprise devait se réunir aujourd'hui pour en informer les salariés.
Si Ségolène Royal a justifié cette révélation par une volonté de rassurer les 300 salariés de l'entreprise de Cerisay, dans les Deux-Sèvres, cet enthousiasme débordant n'a pas manqué de faire grincer quelques dents, à commencer par celles de Kirsten Roennau, présidente de Mia Electric. Selon Le Figaro, elle aurait en effet déclaré que « ce type de déclaration n'aide pas les choses ».
L'ex-candidate aux élections présidentielles de 2007 n'a toutefois pas dévoilé l'identité de ce nouveau repreneur, ce qui devrait être fait dans la semaine, mais confirme au passage que, grâce à ce nouveau protagoniste, sa région maintiendra sa participation de 12 % dans l'entreprise dont la dette s'élève aujourd'hui à 12 millions d'euros. C'est donc une bonne nouvelle qui vient s'ajouter à celle des discussions entre Heuliez et Volkswagen pour signer un accord de production de pièces détachées.
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