Le gâchis industriel et social n'est plus loin de tourner à l'humiliation. Le dossier Mia Electric commence à sentir le soufre et intéresser la justice. Cette semaine, la dirigeante Michèle Boos a été ainsi placée en garde à vue par la section financière de la police judiciaire de Poitiers. Après 48h00 passées avec les fonctionnaire ,elle a été placée sous contrôle judiciaire, avec interdiction de quitter le territoire français et elle devra verser une caution de 100.000 euros.


La conséquence d'une enquête préliminaire ouverte dès le mois de septembre à la suite d’anomalies de gestion constatées lors de la liquidation de la société Mia Electric. Le parquet de Niort soupçonne notamment la femme d’affaires franco-coréenne d’avoir commis des abus de biens sociaux en détournant de l’argent de la société pour son propre train de vie. Des dérapages non contrôlés d'une valeur de plus de 50.000 euros. Pendant ce temps, les fonds publics alimentaient la caisse et les salariés craignaient pour leurs fins de mois.


Mieux, la même Michele Boos est également soupçonnée d’avoir vendu au moins 100 véhicules en dessous du prix réel, une vente à perte constitutive d’un délit de banqueroute par moyens ruineux. La justice française s’intéresse également aux origines et aux destinations des flux financiers de Mia Electric avec cinq à dix entreprises identifiées à ce jour, souvent domiciliées à l’étranger, pour vérifier si elles sont fictives ou non. Enfin, avant son arrivée en France à l’été 2013, la femme d’affaires était à la tête en Allemagne d’une entreprise produisant des piles à combustibles, qui a fermé dans des conditions similaires à Mia Electric. Il était temps de le vérifier, en effet.