On en sait désormais un peu plus sur les intentions de Michelin en France. Le manufacturier de pneumatiques a décidé de recentrer son activité et rapatrier sa production sur moins de sites. Ainsi, l'usine de Séclin dans le Nord fermera d'ici juin 2010 avec à la clé 1093 suppressions d'emploi qui ne seront pas des licenciements selon Michelin.

La direction de Michelin réaffirme sa volonté de poursuivre la production en France mais précise que pour continuer à être compétitif il faut rationaliser et donc adapter l'appareil de production. Pour étayer le discours, Michelin s'engage à investir 165 millions d'euros sur les 3 sites de Clermont Ferrand, Montceau-les-Mines et Tours. 100 millions serviront au secteur Recherche et Développement qui devra imaginer de nouvelles procédures de fabrication plus rapides et plus innovantes.

Chaque site sera spécialisé. Montceau deviendra un pôle Génie Civil et l'un des 2 plus grands centres de mélange d'Europe et ne fabriquera plus de pneus. 477 départs (départs en retraite et reclassements) sont programmés sur les 1383 employés.

À Tours, la spécialité sera le pneu Poids-Lourds et le but est de devenir une référence en Europe. 340 emplois sur les 1248 seront supprimés.

L'usine de Séclin sera fermée et son activité de fabrication de pneus haut de gamme transférée à Clermont-Ferrand. 264 des 276 employés de l'usine seront reclassés, 12 partiront en retraite.

Michelin dit vouloir éviter les délocalisations "hors d'Europe" et pour y parvenir, ses usines devront être performantes.

Afin de proposer "au moins 2 postes en reclassement" aux personnes dont les emplois sont supprimés sur leur site d'origine, Michelin va lancer en septembre un plan de départs volontaires espérant ainsi "libérer" 1800 postes, soit 7% de son effectif en France. Michelin affirme encore que l'entreprise embauchera environ 500 personnes par an durant les 3 prochaines années pour renouveler naturellement ses personnels.

Michelin via autoactu