Un nouveau type de radar, en test depuis plusieurs années, devrait voir le jour et être mis en place sur les routes de France dès cette année. C’est une nouvelle fois la vitesse qui est en ligne de mire, mais cette fois-ci, au lieu de vous prendre en excès de vitesse à un point précis, celui-ci calculera votre moyenne entre deux points.

Le célèbre grand coup de frein devant le radar à l’emplacement bien connu avant de remettre la gomme une fois la menace passée sera bientôt un lointain souvenir. Depuis 2003, lorsque vous passez sur l’A10 au dessus d’Orléans ou sur l’A7 sous Montélimar, un premier radar installé sur un pont enregistre votre numéro de plaque d’immatriculation. 12 kilomètres plus loin, un second radar l’enregistre à nouveau et calcule ainsi votre vitesse moyenne en se basant sur le temps écoulé. Toujours en test, le système se contente ensuite d’avertir via un panneau lumineux les automobilistes dont la vitesse moyenne est au dessus de celle autorisée, à titre disons amical. Mais pour combien de temps encore ?

C’est la question qu’a posé récemment le député UMP Georges Mothron au Ministère des Transports. Et voici la réponse de ce dernier : "Un dispositif a été mis au point avec le Centre d'études techniques de l'équipement (CETE) Méditerranée. Un marché devrait être lancé au deuxième semestre 2010 pour le déploiement de ce type d'équipement". En voulant "inciter à une nouvelle prise de conscience sur l'importance de la vitesse", le but avoué est encore et toujours de se conformer aux objectifs de passer sous la barre des 3000 morts sur les routes d’ici à 2012, comme l’avait promis le Président Nicolas Sarkozy alors fraîchement élu. Le système a prouvé son efficacité dans d’autres pays comme la Grande-Bretagne, l’Allemagne ou l’Italie en baissant la mortalité de 50% sur les portions de route ainsi équipées.

Ce à quoi ne répond pas le Ministère des Transports, c’est si ces nouveaux radars continueront de faire dans le pédagogique ou basculeront dans le répressif. Les paris sont ouverts.