Lundi, Total a confirmé la fermeture de l’activité raffinage à Dunkerque, tout en assurant que les emplois seraient préservés. Des promesses qui ne satisfont pas les syndicats qui appellent à une nouvelle grève le 15 avril prochain.

Permettant selon Total de conserver les 370 emplois, la reconversion du site des Flandres en centre d’assistance et en école de formation ne convainc pas, c’est le moins qu’on puisse dire, puisqu’il a été qualifié de « projet de merde » et de « torchon » par Marc Pigeon, délégué syndical CGT et qu’il a fait l’objet dès son annonce d’une manifestation musclée au siège du pétrolier, à la Défense. Dès mardi, les salariés de Dunkerque ont donc voté pour la reconduction de la grève et appelle une fois encore à la solidarité dans les 11 autres raffineries françaises.

Aujourd’hui, les différents syndicats de Total se réunissent donc pour prendre une décision commune, la CGT, avec le soutien de FO et de SUD, ayant déjà suggéré la date du 15 avril, jour d’une table ronde sur le raffinage au ministère du Développement durable avec le directeur général de Total, Christophe de Margerie, et le PDG d’Esso, Francis Duseux, pour relancer la grève. Toutefois, CFDT et CFE-CGC, recherchant des solutions alternatives à celles envisagés par la direction de Total au sujet de la raffinerie de Dunkerque, ont décliné l’invitation.

La CGT estime que « l’industrie du raffinage nécessite un plan d’investissement pluriannuel, que ce soit en termes environnemental ou de rééquilibrage des productions de carburants et produits finis » et que la volonté de délocalisation « ne repose que sur une logique financière et de profitabilité des dirigeants des groupes et entreprises du secteur ».