Très schématiquement, une bataille oppose très régulièrement les partisans des marques françaises aux partisans des marques allemandes, ce qui replongerait presque cent ans en arrière… Au-delà des joutes verbales par commentaires interposés, tentons ce soir d’alimenter le débat. Dans un ouvrage récemment paru aux éditions Odile Jacob et intitulé Un New Deal pour l’Europe, Michel Aglietta, professeur émérite à l’université Paris-X-Nanterre, conseiller scientifique au Cepii et à Groupama-AM, ainsi que Thomas Brand, chargé de mission au département économie-finances du Centre d’analyse stratégique, cherchent à circonscrire sinon circonstancier l’affaiblissement récent de l’industrie française, à laquelle on associera ici pour les besoins de la cause l’industrie automobile française, en ces termes : « Le SME a éclaté dans les crises de 1992-1993. Mais la France, qui a obstinément cherché à tenir l’ancrage monétaire sur le Deutsche Mark, a subi des taux d’intérêts assassins pendant plusieurs années, qui ont étouffé l’investissement jusqu’à la fin des années 90. L’affaiblissement de l’industrie française trouve son origine dans cette période funeste. »


Maintenant, poursuivons.