Ces derniers jours, j’ai ressenti comme une baisse de régime à l’approche de la nuit. Le Mondial… « de Paris 2010 » (va sans dire), sans doute aucun, est passé par là. Et quelques infames problèmes techniques non résolus à ce jour également.

 

Alors, en ce mercredi 13 octobre 2010, reprenons nos habitudes, adulées par certains exercées par d’autres. Il est vingt-deux heures, l’heure est aux chicanes.

 

Hier soir déjà, il fut question de tuning, de tuning populaire comme l’avait si merveilleusement dépeint l’artiste Jeremy Deller dans une exposition mémorable au Palais de Tokyo il y a presque deux ans maintenant. Ce soir, c’est à une sorte de tuning un peu particulière que je vous convie. Ou quand le tuning croise la sorcellerie.

 

Dans un livre plutôt incroyable, Jeanne Favret-Saada, évoque, dans le Bocage de l’Ouest de la France, ses travaux sur la sorcellerie. Le livre présente des matériaux relatifs au désorcèlement. Et lorsqu’il est question de sorcellerie à la fin du XXè siècle, la voiture ne peut pas être très loin. Objet quotidien, compagne de bonne et mauvaise fortune, l’automobile n’échappe pas au sorcier ou à la sorcière. « Ainsi de la voiture : on y aura disposé des médailles de saint Benoît et aspergé le capot d’eau bénite ; elle stationnera, portières fermées à clé, dans un garage cadenassé ; quand le conducteur prendra le volant, il aura épinglé sur son tricot de peau un sachet protecteur et mis dans ses poches du sel bénit. »

 

Il faudra faire un jour l’histoire secrète du tuning !

 

En attendant, ne vous privez pas de cette saine lecture.

 

Références : Désorceler de Jeanne Favret-Saada, Editions de l’Olivier, collection penser/rêver, 2009, 18,50 €.