Dans son dernier livre intitulé Crâne chaud, Nathalie Quintane évoque le film La classe ouvrière va au paradis d’Elio Petri, sorti en 1971 et qui obtint la Palme d’or au Festival de Cannes l’année suivante. Dans ce film, le héros, un certain Massa, parce qu’il travaille à la chaîne, « est trop fatigué pour pouvoir baiser sa compagne qui est coiffeuse et s’en plaint (de ne pas être baisée) ». Après avoir perdu un doigt en voulant accélérer la cadence, il va de nouveau pouvoir baiser… Explications.


« Du fait qu’il perd un doigt, il perd la cadence ; il peut à nouveau baiser, mais comme idéologiquement ça déconne, il se trompe et drague une jeune ouvrière vierge qu’il commence à entreprendre dans une Fiat 500. Nous entrons dans le vif du sujet. Le volant gêne beaucoup, car l’écart entre le volant et le siège, même repoussé, est faible ; les partenaires se cognent, tentent de dégager qui un bras, qui une jambe, pour y voir plus clair non dans qui fait quoi (c’est lui qui guide) mais dans quoi est où. Finalement, elle crie qu’elle a mal, on comprend qu’il la pénètre, ce qui ne peut pas être filmé, non par pudeur mais parce qu’une Fiat 500 c’est trop petit et que le caméraman est assis sur le siège arrière. »


Au fait, le livre est très drôle et vous donnera peut-être l’envie qui de revoir le film qui de le découvrir.

(Minuit chicanes) "Du fait qu'il perd un doigt, il perd la cadence (...)"