Cette peinture est l’œuvre du peintre italien Luigi Russolo (1885-1947). Datant de 1912-1913, elle s’intitule Dynamisme d’une automobile. Proche du mouvement futuriste, que l’on a déjà évoqué ici, Russolo s’intéresse dans cette œuvre à la vitesse.


Une notice disponible sur le site du Centre Pompidou explique : « À travers l’automobile, sujet récurrent chez les peintres futuristes, c’est le thème de la vitesse qui est traité et, particulièrement chez Russolo, ses résonances optiques et sonores. La représentation de la machine se trouve ici éclipsée au profit de la traduction plastique de la vitesse : sa silhouette, soulignée par un contre-jour bleu soutenu, est à peine visible, morcelée dans l’espace qu’elle dynamise tout entier. Couleurs en fusion, bâtiments basculés en arrière, chaussées aspirées dans son sillage synthétisent les perceptions visuelles accélérées que l’automobiliste expérimente. La succession d’angles aigus concentriques, sur l’axe médian de la toile, ordonne toute la surface picturale. Elle traduit, par son rythme même, l’accélération puissante du moteur, comme sa vibration sonore qui s’étend à l’espace tout autour. »


Issu d’une famille de musiciens, Russolo reviendra à la musique à la même époque. Il publie en 1913 un manifeste de musique futuriste, L’Art des bruits. Luigi Russolo est d’ailleurs considéré comme l’un des précurseurs de la musique concrète.


Merci à Pierre.