Plus généralement, le port de la burqa est actuellement au cœur d’un débat de société qui concerne l’Europe entière. Débat qui s’est même invité sur le circuit français de Lédenon, de manière inattendue, lors des troisième et quatrième manches du championnat FFSA GT, et ce à l’initiative du pilote Arnaud Peyrolles (Graff Racing/Corvette), champion d’Europe GT3 2008. Il est assez rare qu’un pilote mette les pieds dans une affaire de société, voire politique, pour que cela retienne notre attention.


Mais en quoi a-t-elle consisté ? Arnaud Peyrolles n’a pas hésité à interpeler le président de la Fédération Française du Sport Automobile, Nicolas Deschaux, sur la grille de départ, afin de connaître sa position sur ce débat et ses répercussions possibles sur le monde de la compétition.


Voici comment. Pour interdire le port de la burqa dans l’espace public, on met en avant des raisons de sécurité, on avance qu’un vêtement ne doit pas empêcher de voir le visage d’une personne et donc de la reconnaître. Seulement Arnaud Peyrolles se demande comment il sera possible de le distinguer de son équipier, Renaud Derlot, s’ils sont surpris en train de déambuler casqués dans les stands, alors qu’en plus, ils portent des combinaisons identiques.


Si l’on se réfère à la loi votée dernièrement en Belgique, ce ne sont plus 22 euros, mais 150 euros d’amende que risqueraient les deux pilotes ainsi que leurs homologues, s’il leur venait à l’idée de s’en aller piloter à Spa ou à Zolder ! Pour la personne qui leur imposerait le port d’une telle tenue, la peine promet d’être encore plus dissuasive : les contrevenants encourent jusqu’à un an d’emprisonnement et une amende de 15000 euros. D’où l’interpellation d’Arnaud Peyrolles adressée à Nicolas Deschaux.