Il est vingt-deux, tout le monde ou presque est rentré de la plage (coucou à ceux qui y veillent encore), alors c’est l’heure.


Au moment du bilan de l’action de Bahar à la tête de Lotus, il s’agit de ne pas négliger son œuvre en matière de sport. Bahar a réussi à implanter Lotus partout ou presque : en F1, en GP2, en GP3, en endurance… Seulement l’Indycar, sur la durée, a failli. Et encore, peut-on espérer un rebond.


Pourquoi donc la stratégie de Bahar en matière sportive s’est-elle avérée judicieuse ? Parce que le nom de Lotus est partout et que, gamme à l’avenant (ce qui risque de tarder à se concrétiser, d’autant que Bahar n’est plus aux commandes, qu’il a été viré manu militari…), Lotus aurait sans doute vendu ses modèles « comme des petits pains » auprès des amateurs de sport auto dont le portefeuille est souvent bien garni et le garage rempli (j’évoque ici les amateurs pratiquants et autres sponsors qui font aussi que le sport auto existe).


Mais attardons-nous un moment sur la F1, discipline phare, modèle, de la stratégie suivie par le Lotus de l’ère Bahar. Aujourd’hui qu’il n’est plus là, Lotus se distingue, se bat aux avant-postes, attend sa première victoire… depuis longtemps. Lotus GP est même en avance sur son temps. Puisque Lotus GP n’appartient pas à Lotus et que ce modèle de partenariat est appelé à se développer dans les années à venir.


Revenons aussi sur l’engagement en endurance. Le programme LMP2 aurait très bien pu être abandonné par les nouveaux patrons. Or, surprise, énorme surprise dont certains ne voudront pas entendre parler, il est maintenu, il se développe même et confirme la stratégie justement choisie par Bahar. S’il y a bien en effet une preuve du génie visionnaire de Bahar (Bahar rejoignant ainsi Chapman – eh oui) c’est bien celle-ci : le nom de Lotus est toujours associé à un projet LMP2 que Lotus est loin mais alors très loin de maîtriser, cela avec l’accord des nouveaux patrons du groupe anglais.


A moins que les mois à venir ne viennent tout chambouler, on attend maintenant un patron de haut rang pour Lotus, sinon un board qui assurera l’avenir de la marque. Nous ne serons pas les premiers à perdre espoir. Alors bon vent à Lotus et merci (tout de même) à Dany Bahar.


Photo : Lotus T125


@antoinedufeu