Il est vingt-deux heures : ne confondons pas les torchons avec les serviettes.


Relisant le Tout casse de Bernard Lamarche-Vadel, écrivain français encore trop peu lu, je me suis dit qu’il fallait que je vous en touche quelques phrases. Ne lit-on pas dans ce livre : « Ne pas savoir conduire une automobile, être probablement désespéré dans de l’eau où je n’aurais pas pied faute de connaître les mouvements adéquats de celui qui nage n’importe pas,… pourvu que ma compagnie soit dans son bon chiffre, sous la sonnerie autoritaire des oraisons, j’obéis. » Qui sait à la manière de l’Obéissante d’Amédée Bolée ?


Mais aussi, quelques lignes seulement plus haut : « (…) cette puissance est d’autant plus vive et satisfaisante qu’elle est toujours la reliure d’une consolation. »


Et comme Bossuet hante ce livre tout entier pétri de morale, je ne résiste pas à cette citation non plus : « A chaque carrefour, dans tous les virages, quel que soit le tournant, dusse-je ne plus jamais cheminer avec peine que sur une obscure et déserte allée forestière, je consulte Bossuet. (…) Bossuet ne m’envoie pas le signe que je pourrais épouser Anna. »


Eh oui, évidemment, cela change des citations que l’on peut lire en tête de certains éditos de magazines automobiles : ça c’est « Cara. »


Voilà en tout cas un écrivain de plus qui aborde par tours et détours l’automobile. Sûrement pas un hasard.