Les Etats-Unis sont, c'est un fait connu, les champions du monde de l'obésité. Plus d'une personne sur deux y est en effet en surpoids (1). En France, la tendance est également à la prise de poids depuis quelques années ; la proportion de personnes obèses ou présentant une surcharge pondérale a ainsi progressé de 13% entre 1997 et 2003 (2). La faute à la malbouffe, bien entendu, mais aussi à nos modes de déplacement, comme le montre une étude menée par John Pucher, chercheur à l'Université de Rurgers (New Jersey).


Pucher a ainsi étudié différentes villes européennes, américaines et australiennes. Il en est ressorti que les villes dans lesquelles la proportion de déplacements effectués à pieds ou à vélo était élevée présentaient la plus faible proportion d'obèses et de diabétiques : « Parmi les 14 pays que comporte notre comparaison à l'échelle internationale, celles où la pratique du vélo ou de la marche est la plus développée sont celles où les niveaux d'obésité sont les plus bas », indique-t-il. Aux Etats-Unis, pays du fast food, les résultats sont identiques : « Nous avons comparé les 50 états américains et 47 parmi les 50 plus grandes villes du pays, et avons découvert qu'une proportion plus importante de déplacements à vélo ou à pieds étaient associés à un plus grand nombre d'adultes atteignant le niveau recommandé d'activité physique, à un plus faible pourcentage d'adultes obèses et à un plus faible pourcentage d'adultes souffrant de diabète ».


Ainsi, si développer des infrastructures adaptées aux cyclistes dans les grandes villes présente des avantages évidents pour la protection de l'environnement et pour l'amélioration de la qualité de vie des habitants, une telle politique est également un outil important en ce qui concerne la prévention de l'obésité, véritable problème de santé publique et gouffre financier pour le système de couverture maladie.



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