"À moins que le marché d'Europe occidentale ne se redresse fortement en 2014 comparé à ce qui est anticipé, PSA devrait être contraint de procéder à de nouvelles mesures de réduction des coûts". C'est en substance la prédiction de Falk Frey, le vice-président de Moody's.

Le constructeur français fait face ici à un immense défi, relever la tête dans un contexte très difficile où le marché européen se dégrade de plus en plus pour les voitures de moyenne gamme. Afin de réduire ses coûts, PSA fait déjà subir une cure d'austérité sans précédent à ses employés avec des conséquences sociales dramatiques : 11 000 postes supprimés entre 2011 et 2014 dont plus de 3 000 à Aulnay-sous-Bois où l'usine va être fermée en 2014. Le groupe a également cédé des actifs à hauteur de 2 milliards d'euros.

Moody's affirme que le constructeur automobile n'a pas atteint les objectifs financiers qu'il s'était lui-même fixés – pour rappel 5 milliard d'euros de pertes en 2012 - mais elle estime que les efforts consentis (plan de restructuration...) vont être menés dans les délais et porter leurs fruits, d'où la perspective stable attribuée par l'agence de notation.

La solution est donc connue pour remettre à flots PSA : consolider ses parts de marché en Europe et continuer de développer les marchés asiatiques et sud-américains. Pas une mince affaire...