Avant que l'on découvre qu'une des prostitués de la partie sado-maso de Max Mosley était la femme d'un officier des services secrets britanniques, nous avions découvert la lettre de Max implorant qu'on le maintienne à sa place afin de finir le travail et surtout pour sauver la F1 des griffes des Constructeurs qui veulent tout régenter.

Dans ce courrier envoyé à tous les responsables de fédération, c'est le détenteur des droits commerciaux de la F1, la société CVC, qui était silencieusement mise en cause. Et qui est mandaté par CVC pour gérer ces droits commerciaux ? Bernie Ecclestone.

Lorsque Bernie et ses amis ont lu cette lettre, ils ont clairement pris cette missive pour une pré-déclaration de guerre. En fait, Mosley est persuadé que Bernie Ecclestone fomente un sale coup à son encontre. Le but ? Le remplacer par un président de la FIA plus conciliant avec ses propres positions d'où la fameuse réunion barcelonaise où Mister E aurait organisé un vote pour savoir quelles équipes étaient favorables au départ de Mosley.

Du coup, Bernie réagit aujourd'hui en menaçant :

"J'espère sincèrement que ce n'est pas une déclaration de guerre car, si c'est bien ce que veut dire ce message, nous allons devoir nous défendre. C'est ce que tout le monde ferait. Je ne peux pas croire que c'est ce que voulait dire Max dans cette lettre. Je ne veux pas de guerre avec lui. J'espère qu'il n'en veut pas une avec moi !

Le vote du 3 juin cherche seulement à établir si ce qu'à dit News of the World a d'une manière ou d'une autre porté atteinte à la FIA et aux clubs qui lui sont affiliés. C'est tout. Il n'y a rien d'autre à dire ou à faire et je ne sais vraiment pas pourquoi il réagit comme ça en mettant la négociations sur les Accords Concorde au milieu."

CVC et Bernie Ecclestone ont donc admis qu'ils devaient clarifier les choses en envoyant un courrier aux responsables des fédérations ayant reçu la première lettre.

" Je pense que l'assemblée générale du 3 juin devra statuer si oui ou non Max Mosley est la bonne personne pour être leur président. Le vote devra porter sur cette question et uniquement elle. Les Accords Concorde n'ont rien à voir la dedans !"

Ça n'est pas encore la guerre, mais tous les éléments sont en place. Manque juste l'étincelle.