A son lancement, la DS4 sera disponible avec 5 moteurs. En essence, on trouve les traditionnels VTi 120 ch et THP 155 ch, mais la grande nouveauté provient de l’introduction du THP 200 ch, que l’on avait pu découvrir sous les capots des modèles Sportifs du groupe PSA comme par exemple le Peugeot RCZ, la Citroën DS3 Racing ou la Peugeot 308 GTi. Ce 4 cylindres né de la collaboration avec BMW, comme les autres THP d’ailleurs, se caractérise, au-delà de sa puissance, par son couple de 275 Nm, constant sur une large plage comprise entre 1 700 et 4 500 tr/min qui lui permet d’avoir de très bonnes reprises et des accélérations convaincantes. Petite cerise sur le gâteau, la sonorité a été soignée grâce à une membrane qui accroît le son lors des phases d’accélération. Terminons par les performances dignes de certaines sportives avec une Vmax de 235 km/h et un 0 à 100 km/h abattu en 7,9s.

En diesel, vous aurez le choix entre le HDi 110 ch (avec sa déclinaison e-HDi dotée du système de micro-hybridation inaugurée sur la Peugeot 308 restylée par exemple) et le HDi 160 ch qui vient chapeauter la gamme. C’est justement cette motorisation que nous avons eu entre les mains à l’occasion de cet essai. Autant dire tout de suite que ce HDi n’a aucune difficulté à animer cette DS4. Grâce à son couple de 340 Nm disponible entre 2 000 et 3 000 tr/min, on profite de bonnes reprises et d’une allonge intéressante, le tout dans un silence de fonctionnement exemplaire pour un diesel. Cette constatation est d’autant plus agréable sur longues distances ou à vitesse stabilisée comme sur autoroute par exemple. En terme de budget, la DS4 HDi 163 ch est annoncée pour une consommation mixte de 5,1 l/100 km mais nous avons relevé sur notre test effectué à Barcelone et ses environs, une moyenne avoisinant les 8 l/100 km. En revanche, bonne nouvelle, pas de malus pour ce moteur.

Sereine dans toutes les conditions ou presque

Les deux domaines où la DS4 excelle sont sans aucun doute le comportement et le confort. Ainsi, quand on prend place à son bord, on se rend compte que l’on bénéficie d’une position de conduite surélevée qui séduit tant de conducteurs. L’impression de dominer la route est réelle (moins qu’à bord d’un SUV tout de même), ce qui permet de bénéficier d’une bonne visibilité périphérique notamment en ville. Toutefois, le parti-pris par les ingénieurs de Citroën n’est pas synonyme, pour une fois, de mouvements de caisse ou de roulis comme c’est souvent le cas. Ici, la DS4 affirme un compromis comportement/efficacité excellent. Quel que soit le rythme adopté, la DS4 vire à plat tout en distillant un très bon confort. Les passagers profitent de sièges enveloppants qui maintiennent bien, sans pénaliser le confort. Agréable à mener en ville, elle révèle toutefois sa réelle personnalité quand on circule sur des petites routes où l’on découvre la justesse de l’amortissement, due en partie à la plus grande raideur des suspensions. Lors de son premier essai, la nouvelle C4 nous avait parue trop typée confort et pas assez dynamique. La DS4 arrive à marier parfaitement ses deux notions. La direction électrique qui  a été rééquilibrée par rapport à la C4 est précise et relativement informative. L’amortissement efficace ne transforme pas la DS4 en planche de bois, que ce soit avec les jantes 18 pouces ou même les 19 pouces qui sont en option au prix de 500 €. Particulièrement bien équilibrée, la DS4 prouve une nouvelle fois le savoir-faire des chevrons dans ce domaine.