Si la première génération péchait par la relative langueur de son 1.8 turbo, le TT 2 s’est vu doter, dès sa naissance, d’une belle paire de moteurs.

Le V6 3.2l de 250ch et 320 Nm est connu. Et même reconnu. C’est le genre de moteur qui sait associer le ramage au plumage en distillant en plus de quelques sensations physiques, des vocalises de stentor caverneux.

Implanté transversalement grâce à un angle fermé de 15° et doté d’arbres à cames à décalage continu, ce petit V6 à la sonorité frissonnante a la délicieuse manie de vous coller le dos sur le siège. Quand ce n’est pas carrément l’arrière du crâne. Sa réactivité et ses montées en régime lui donnent sans conteste le statut de moteur à sensations qui aspire immanquablement votre semelle droite vers la butée d’accélérateur en même temps qu’il vous fait tendre l’oreille pour vous repaître les tympans d’une onde de plaisir auditif. Jouissif ! Sachez que cette version V6 250 ch est exclusivement livrée en mode Quattro.

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En bon petit frère imitant son ainé, le 4 cylindres TFSi de 200ch et 280 Nm de couple équipant « l’entrée de gamme » a lui aussi des fourmis dans les pistons. Les récompenses obtenues par ce moteur équipant déjà la Golf GTI, les Audi A3 (et même la S3 en version 265 ch), A4 ou encore la Seat Leon, ne sont en rien usurpées. Sa rage à coller l’aiguille du compte tours dans la zone rouge fait plaisir à voir et à ressentir. Les 150 kg qu’elle rend à sa grande sœur alourdie par son système Quattro ne font qu’accentuer le phénomène. De plus, le couple maximum se répand sur une plage qui tient plus de Copacabana que de la calanque marseillaise puisque les 280 Nm sont disponibles de 1800 à 5000 tr/mn. Les performances de l’auto disponible pour l’instant seulement en 2 roues motrices (une version Quattro 2.0l est prévue) sont parlantes :

0 à 100 Km/h en 6.4 s (5.7s pour le V6) tandis que, bonus pertinent par les temps qui courent, la consommation en usage mixte s’affiche à 7.7 l au 100 km contre 10.3 pour la V6.

Ce moteur turbocompressé à injection directe fait écho aux exploits de la « vieille » R8, non pas Gordini, mais Le Mans. L’ancien prototype LMP1 d’Audi brûlait de l’essence de la même façon et remportait 4 victoires aux 24H du Mans entre 2001 et 2005. Cette technologie qui pulvérise le carburant directement dans les cylindres, à des pressions allant de 30 et 110 bars, a pour avantage notable d’abaisser la température au dessus des pistons. Ceci permet de relever le rapport volumétrique habituellement abaissé sur les moteurs turbo avec pour conséquence pratique un rendement énergétique bien meilleur qui permet aux utilisateurs de ce moteur de garder le sourire à la pompe et sur la route.

Toute cette cavalerie de l’écurie aux anneaux ne serait rien sans maîtrise dirait un publiciste rétrograde et pour cela, la horde de chevaux va transiter vers le macadam via des trains roulants eux aussi revus.