Fiat Idea
Deux motorisations à essence et deux Diesels constituent l’offre moteur. Pour l’économie, il vaut mieux opter pour le petit Diesel 1.3 16V Multijet (JTD 70). Ce dernier est un vrai bijou, vif et discret. Son couple de 180 Nm disponible dès 1750 tr/min permet d’encaisser le supplément de poids sans avoir à changer de vitesses. Si la puissance reste relativement modeste avec 70 chevaux et si les performances s’affichent un brin en-dessous de la 1.2 16v à essence, il procure un agrément plus convenable en ville et sur route.
Au-dessus, viennent deux moteurs permettant un véritable usage polyvalent.
Issu du 1.9 JTD à 8 soupapes 85 ch, le nouveau 1.9 Multijet fort de 100 ch et 260 Nm soutient bien la comparaison dans la catégorie des 90 à 105 chevaux, à commencer par le 1.7 CDTi Ecotec de la Meriva. Difficile de les départager. Même conclusion pour le 1.4 16V essence de 95 chevaux face au 1.6 16V Ecotec de la Meriva. Si le 1.4 fait la différence avec la 1.2 16V, avec plus de réserves et un niveau sonore atténué, il lui manque ici quelques chevaux et Nm pour en faire vraiment une version dynamique.
Côté comportement, le sous-virage est plus précoce, le roulis un peu plus prononcé, mais le résultat, en partant des trains roulants de conception déjà ancienne est plus que correct. Même sans ESP (disponible en option) , l’Idea se débrouille, d’autant que le freinage s’avère convaincant. L’ABS de série conforte la stabilité.
Honda Jazz
La Jazz est commercialisée avec deux motorisations essence : le 1.2 78 ch et le 1.4 83 ch. Bizarrement ces deux motorisations sont très proches l’une de l’autre en matière de puissance et de couple puisqu’elles ne sont séparées que par 5 ch et 9 Nm. Une différence minime qui explique difficilement la présence des deux blocs.
Si la Jazz excelle en matière d’habitabilité, elle pêche sur le plan dynamique avec une motricité qui fait cruellement défaut et un amortissement insuffisant entraînant un roulis important, désagréable pour les occupants.
Le 1.2 ne manque pas de ressources pour grimper dans les tours mais les rapports de boîte trop longs le pénalisent notamment sur la 5e vitesse. Très discret dans les bas régimes, il n’hésite pas à monter dans les tours et les performances sont relativement satisfaisantes. D’une cylindrée plus importante, le 1.4 est plus agréable mais celui-ci pâtît également de la boîte mécanique. Pour en tirer la quintessence, nous vous conseillons vivement d’opter pour la boîte robotisée CVT à 7 rapports qui est un modèle du genre malgré un prix un peu élevé (1200€).
Le gros point noir est l’absence de motorisation diesel.
Lancia Musa
Les occupants profitent d'un bon compromis de suspension qui, malgré quelques effets de pompage, maîtrise plutôt bien les mouvements de roulis dans les virages. Les irrégularités de la route sont bien filtrées par les amortisseurs. Hormis un sous-virage, la tenue de route se révèle efficace. En ce qui concerne les moteurs, les qualités et défauts de l’Idea se retrouvent sur la Musa.
Opel Meriva
Au volant de la 1.8 16V 125 ch, le poids très élevé de l’auto se ressent sévèrement. Cette motorisation haut de gamme déçoit. Le comportement de la Meriva reste en retrait par manque d’agilité du châssis dans les enchaînements de virages. Le roulis est en revanche aussi bien maîtrisé, et le confort des suspensions se situe au-dessus de la moyenne, même sur le bitume déformé par la chaleur.
Le 1.6 Ecotec démontre pour sa part une bonne volonté à tous les régimes et se montre presque aussi agréable en usage normal que son grand frère.
Le 1.7 CDTI nous semble le moteur le plus approprié avec une large plage d’utilisation, un couple nettement plus conséquent et une consommation mesurée.
Renault Modus
Les moteurs essence sont brillants mais les diesels sont à la peine. Le 1.5 dCi 80 ch qui sera sans doute la motorisation la plus demandée devrait convenir avec ses 185 Nm. En fait, avec lui, la Modus est bouche cousue. Le dCi 65 ch sera par conséquent cantonné exclusivement à un usage urbain. Suffisant en conduite ordinaire, il a pour lui une consommation qui varie de 5,5 l en usage sage à 9 litres en conduite rapide. Vivement le 1.5 dCi 100 ch qui devrait apparaître en 2005.
En essence, on craignait le pire pour la version de base 1.2 16V. C’est sans compter sur les motoristes qui ont réussi à améliorer la courbe de couple et sur un moteur qui ne rechigne pas à monter dans les tours, vaillamment jusqu’à plus de 6000 tours. Evidemment, sur route, ce n’est pas encore la joie, mais en ville il s’acquitte correctement de sa tache et vaut bien les 75 à 87 ch des concurrentes, avec une consommation encore raisonnable (moyenne réelle de 8l/100 et 6 à 10,5 l aux extrêmes). Nous n’avons pas essayé le 1.4 16V (98 ch et 127 Nm) qui reste un des meilleurs moteurs dans sa classe de cylindrée et qui devrait réellement permettre un usage polyvalent ville/route. Quant au 1.6 16V, on accède là au plaisir de conduire sans consommer plus d’un litre que le 1.2 16V en étant raisonnable, et 3 litres de plus au pire.
La Modus semble plus sensible que la Clio aux transferts de masse. La Modus reste au final sécurisante à conduire. Rien à redire à propos du freinage qui se révèle satisfaisant sur toutes les versions, aussi bien en distance d’arrêt qu’en résistance à l’échauffement. L’amortissement est bien signé Renault, et la Modus distille un excellent confort. Le plus remarquable est la qualité du filtrage.
Toyota Yaris Verso
Disponible dès le lancement avec le 1.3, la Yaris Verso dispose de relances correctes mais il ne faut pas hésiter à rétrograder pour prendre des tours et dans ce cas-là, il devient bruyant. Le 1.5 avec ses 100 ch est largement suffisant pour la Verso d’autant plus qu’il ne consomme guère plus. Un seul moteur en diesel est au catalogue. Ce bloc permet d’associer la vitesse de pointe du 1.3 et les reprises du 1.5, le tout pour une consommation de 6l/100 km.
Sur route, la Yaris souffre d’une sensibilité au vent latéral trop importante et d’une tenue de route moyenne. Les suspensions ne sont pas un modèle du genre puisqu’elles sont relativement sèches.
Le choix de Caradisiac
Difficile d’établir clairement un classement dans ce domaine. Le 1.3 JTD Multijet de Fiat est un vrai bijou mais il souffre d’une puissance limitée. Ce mal touche également le 1.5 dCi 80 ch de Renault, pas assez puissant sur le Modus.
La Jazz est pénalisée par le manque de motorisation diesel, indispensable de nos jours où le marché est diésélisé à plus de 60 % .
La meilleure solution est par conséquent le 1.7 CDTI de chez Opel, bloc le plus homogène de la catégorie qui permet un usage des plus variés que ce soit sur route ou en agglomération.
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