Première citadine à se doter d'une boîte à 6 rapports, à remporter 4 étoiles au crash-test (1999),  ou encore à s'éuiper d’un diesel common rail, la Punto a toujours servi de laboratoire pour Fiat en matière d’innovations. Avec près de 10 moteurs au catalogue, la transalpine voit arriver aujourd’hui la technologie TwinAir, en provenance de la 500 et auréolée du titre de moteur de l’année 2011.

Le bicylindre, 900 cm³ équipé d’un petit turbo a subi quelques améliorations pour renforcer l’agrément. Un volant moteur bimasse ainsi que de nouveaux supports moteurs ont été implantés sur le TwinAir afin de réduire les vibrations. En pratique le petit TwinAir, clapote moins que sur une 500 ou un Ypsilon, mais sans mauvaise foi aucune, on a toujours l’impression de mettre en route une tondeuse à gazon. Attendrissant au début, mais plutôt fatiguant à la longue.


Pour rappel, Fiat est parvenue à tirer une puissance de 85 ch et un couple maxi de 145 Nm de ce tout petit bloc, qui peine a remplir le compartiment moteur. À l’usage le bicylindre est plein de peps. Tout du moins jusqu’à 5000 tr/min. Le surpoids engendré par la caisse, par rapport aux 500 et Ypsilon pèse toutefois sur les épaules du petit bloc. L’adoption d'une boîte à 6 rapports, à l’agrément passable et à l’étagement exagérément long sur le dernier rapport ne servira qu'à réduire le niveau sonore, les émissions (98 g/km, bonus de 100 €) et paraît-il, la consommation.

Une fois de plus, la réalité est moins rose. La consommation atteint très vite les 8 l/100 km, sans pour autant écraser l’accélérateur. Le mode éco, censé limiter l’appétit du TwinAir, aplatit la courbe de couple à 110 Nm. L’agrément est ici quasi nul, la conduite castratrice et la consommation peine à descendre sous les 7 l/100 km. Au final, le (diesel) 1.3 Multijet et sa version 90 grammes de CO2 (bonus de 400 €) s’avère plus économique et agréable à l’usage. Le diesel a encore de beaux jours devant lui, mais on ne peut reprocher à Fiat de chercher des solutions. Spécialiste des petites, le constructeur italien a le mérite d’investir dans des moteurs propres, sans impacter ses tarifs.

Côté dynamique, l’italienne n’a subi aucune évolution. La Punto reste un véhicule confortable et polyvalent qui se situe dans la moyenne du segment. Moins incisive qu’une 207, mais plus confortable qu’une Polo, la transalpine reste un choix rationnel qui ne vous prendra jamais en défaut. Sa direction n’est pas la plus précise du monde mais globalement on a affaire ici à un véhicule sûr. Les plus stressés auront le loisir d’opter pour l’ESP (500 €).