Avec 176 kilomètres, cette spéciale assez courte, qui permettait aux concurrents de retrouver l’Argentine, cachait de nombreux pièges. Carlos Sainz s’en est bien rendu compte. Giniel de Villiers gagne aujourd’hui, Nasser Al Attiyah se rapproche de la victoire.


Durant les 686 kilomètres de liaison pour quitter le Chili, le début de journée fut déjà animé. En pleine Cordillère des Andes, Stéphane Peterhansel casse sa boîte de vitesses. Deux heures d’attente et un changement de pièce plus tard, le pilote BMW repart à l’attaque pour pointer à l’heure au départ de la spéciale.

Premier en piste, Carlos Sainz ne fait pas longtemps la trace. Le tenant du titre se plante dès le 13e kilomètre. Avec près de dix minutes de retard, il repart puis s’égare un peu plus loin. A l’arrivée, il céde 9’19’’ à Nasser Al Attiyah et pointe désormais à 12’37’’ du leader du classement général. Décidément, la région de Fiambala se réussit pas au double Champion du Monde des Rallyes qui y avait abandonné au fond d'un rio il y a deux ans.

Bien parti pour creuser un écart quasi définitif, Nasser Al Attiyah s’est aussi perdu dans la dernière section. Il termine quatrième de l’étape et devra encore surveiller son équipier et rival jusqu’à Buenos Aires.

Cette difficile spéciale permet à Giniel de Villiers de s’illustrer. Le vainqueur du Dakar 2009 n’a pas commis d’erreur alors que Stéphane Peterhansel (troisième) se perdait légèrement en fin de parcours.

Belle performance également de Krzysztof Holowczyc (BMW), deuxième du jour.

« Nous nous sommes perdus, et nous avons laissé environ 7 à 8 minutes, confiait Al Attiyah. Ensuite nous avons récupéré Stéphane Peterhansel, puis Giniel De Villiers. Et à partir de ce moment, nous avons décidé de garder un rythme tranquille. Pour notre objectif, c'est une grosse journée. Nous ne savons pas combien nous gagnons sur Carlos, mais nous sommes très contents. »

« Nous avons juste essayé de conduire propre, déclarait de son côté Giniel de Villiers. Sur la dernière partie la navigation était vraiment difficile, et mon copilote a fait un travail exceptionnel. Bien sûr c'est très sympa de gagner une étape, surtout que celle-ci était une spéciale dans la tradition du Dakar : il faut surtout rester concentrés et prudents. Donc nous avons attaqué, mais pas trop fort car je sais que l'on peut payer très cher les erreurs, et spécialement à Fiambala. »



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Nasser Al Attiyah écarte Carlos Sainz