Hier, Nicolas Hulot était l'invité du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI : il a rappelé que conformément à l'engagement des candidats signataires du Pacte écologique, un ministère du développement durable devrait être au sommet de l'exécutif dans le futur gouvernement. D'après lui, il faudrait aussi une modification constitutionnelle pour donner une autorité définitive à ce poste et une réforme constitutionnelle pour créer à l'Assemblée nationale une "septième commission chargée du développement durable". Nicolas a souligné que "les autres engagements écologiques pris par les dix candidats signataires ne pourront être tenus ou mis en oeuvre s'il n'y a pas une cohérence gouvernementale, mais cette cohérence ne peut se faire que par le sommet de l'exécutif. Il faut qu'il y ait un lieu au sommet de l'exécutif dirigé par un vice premier ministre ou un ministre d'Etat, où on ne soit pas dans la réactivité mais dans l'anticipation, dans la planification, pour organiser notamment la transition d'une croissance quantitative à une croissance qualitative." Pour répondre aux Américains et aux pays émergents sur l'environnement, il ajoute que "la bonne échelle c'est l'Europe, et l'Europe est une bonne échelle pour faire la synthèse des enjeux économiques sociaux et environnementaux du développement durable. La France devient l'élément entrainant, elle peut réinspirer la construction européenne et avoir un rôle très important pour édicter des règles communes."

Concernant l'idée d'un "Grenelle de l'Ecologie", proposé par le candidat de l'UMP Nicolas Sarkozy, il n'a pas exclu d'y participer mais ne le prendrait pas en charge, au même titre que d'autres ONG comme Greenpeace et le WWF. "Tout dépend de ce que l'on met derrière. Si c'est l'occasion de mettre sur la table un certain nombre de sujets qui méritent réflexion, concertation, et que sans préjugé on écoute différentes alternatives pour qu'après l'exécutif décide, pourquoi pas ?", a-t-il dit. A propos de Dominique Voynet, il trouve que c'est injuste que la candidate écologiste ne soit créditée que de 1% à 1,5% des intentions de votes. "Je suis triste pour elle", a-t-il ajouté. Hulot a réaffirmé sa "neutralité" durant la campagne pour la présidentielle. L'animateur de télévision explique également qu'il ne donnera pas de consigne de vote à l'issue du premier tour : "Il faut laisser les Français et les candidats, dans une campagne présidentielle, les uns en face des autres. On a fait tout ce que l'on pouvait pour mettre au coeur de cette campagne les enjeux écologiques et climatiques. Il y a un moment où c'est la responsabilité de chacun." Enfin, on lui demande s'il fait partie des quelque 18 millions de Français indécis pour le vote du premier tour. Il répond alors : "Pas loin mais à ce stade là, on sait à peu près pour qui on va voter". Un vote écolo... ?