A quelques jours du dénouement final de l'élection présidentielle, les deux candidats encore en lice se rejoignent au moins sur un point : l'automobile, et plus précisément son utilisation. En effet, Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal sont tous deux favorables au recours de la voiture... par conviction, peut-être... par stratégie électorale, sûrement.

Les deux prétendants à la présidence de la République ont compris une chose : il y a plus de voix à glaner du côté des automobilistes que chez les défenseurs de l'anti-voiture. Interpellés par la Fédération Française des Automobile Clubs (FFAC), Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal se sont ainsi prononcés en faveur des usagers de la route. Extraits de leurs déclarations.

« L'automobile n'est pas un luxe mais bien le seul moyen de transport dont dispose une très grande majorité de nos concitoyens... Je ne peux donc que me refuser à culpabiliser les automobilistes ou à stigmatiser l'usage de la voiture... » a expliqué le leader UMP.

Quant à la candidate socialiste, elle a elle aussi caressé les automobilistes dans le sens du poil : « l'automobiliste a pris dans notre vie économique et sociale une place importante, l'automobile étant et demeurant le mode privilégié de transport de la plupart des Français. Il est prioritaire d'améliorer la fluidité des déplacements en zone urbaine et de développer des moyens de stationnement afin d'y contribuer. »

Par ailleurs, Christian Gerondeau, le président de la FFAC, a tenu à souligner le caractère réaliste de ces déclarations : « les Automobile-Clubs se réjouissent de voir les deux candidats du second tour se rejoindre et adopter ainsi des positions raisonnables qui se situent à l'opposé des politiques anti-voiture mises en œuvre par de nombreuses municipalités, et notamment par la Ville de Paris. »

Voilà donc au moins un point sur lequel les deux candidats ne s'affronteront pas, ce soir, à l'occasion du grand débat télévisé.