Le président français Nicolas Sarkozy a affirmé qu'il mènera à bien les profondes réformes comme l'autonomie des universités ou la rénovation des modes de financement de l'effort de recherche. Une très grande ambition pour la science française est nécessaire. Candidat à l'élection présidentielle, il s'était alors engagé à augmenter d'un quart le financement de la recherche publique, soit un effort additionnel de 4 milliards d'euros à l'horizon 2012. La ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, Valérie Pécresse, a confirmé ce chiffrage : elle a mentionné une hausse de 1 milliard par an du budget dans ce secteur.

Nicolas Sarkozy a souligné que la France a les ressources, les compétences et les talents mais elle n'est pas dotée des moyens et de l'organisation destinés à leur plein épanouissement. Il fait la promesse d'apporter à l'enseignement supérieur et à la recherche les moyens qui leur font actuellement défaut et précise que cet investissement sera désormais ciblé, avec plus de financements sur projets et aura comme conditions plus d'évaluation et plus de résultats. Une exigence qui doit orienter davantage la recherche vers des applications industrielles. Dans ce domaine, la France doit accomplir une véritable révolution culturelle et faire preuve d'un peu moins de naïveté. Il ajoute que le pays doit mettre en place les outils et l'environnement - en particulier les financements et la fiscalité - qui permettent à l'innovation de franchir les portes des laboratoires et de faire progresser l'économie et la société.

Sarkozy a également mentionné un plan de revalorisation des conditions de travail et de rémunération des chercheurs, notamment des plus jeunes, sans donner des chiffres. Il proposera bientôt au pays un projet éducatif qui mettra à la première place l'éveil de la science. Enfin il a affirmé que le plateau de Saclay (Essonne) où sont concentrés de nombreux centres de recherche et d'enseignement supérieur sera au coeur des priorités de son mandat.